L’année 1920 aura donc été un temps riche en production de livres. Après un essai sur une question sociale, The Superstition of Divorce (voir ICI, LÀ et LÀ) et un recueil d’articles, The Uses of Diversity (voir ICI), G.K. Chesterton fait paraître The New Jerusalem, le 19 novembre 1920, chez « Hodder and Stoughton », à Londres. L’édition américaine fut publiée l’année suivante, à New York, chez « George H. Doran Company ».
Le livre comprend treize chapitres, plus une préface et une conclusion.
Dans sa préface, Chesterton explique que ce livre rassemble des articles publiés par The Daily Telegraph à partir du carnet de voyage de l’auteur, à l’exception du dernier chapitre consacré au sionisme, en raison d’une divergence de vue entre l’auteur et le journal sur cette question.
Chesterton estima que la publication d’un article tronqué sur une question aussi difficile et aussi délicate aurait contribué à l’embrouiller davantage. Il confesse d’ailleurs que la parution intégrale de son article dans le livre ne le satisfait pas pleinement. Il signale également que le point de vue exprimé dans le livre prend en compte la situation des Juifs en Palestine, point de vue qui diffère selon lui de la situation des Juifs en Angleterre ou en Europe. Il estime qu’en Palestine – rappelons que le livre est édité en 1920, donc avant la Seconde Guerre mondiale et la création de l’État d’Israël – les Juifs sont opprimés alors qu’il ne porte pas ce regard sur les Juifs d’Europe.
On l’aura compris, ce livre est le fruit d’un voyage de l’auteur en Terre Sainte. À cause de l’état de santé de Frances Chesterton, qui requérait un climat plus clément que celui de l’Angleterre, le couple Chesterton effectua un voyage en Palestine à cette époque. Chesterton avait remplacé son frère Cecil à la rédaction en chef de The New Witness. Il pouvait néanmoins partir tranquille puisque le rédacteur en chef adjoint, W.R. Titterton et Ada Chesterton, la veuve de Cecil, le remplacèrent.
À suivre…