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1920 : The Superstition of Divorce (3)

Nous avons évoqué (ICI et ) la parution en 1920 de The Superstition of Divorce de Chesterton, puis sa traduction en langue française en 1931. Nous avons évoqué l’article publié par la revue Études sur ce livre et signé par Henri du Passage qui signera en 1933 le Nihil Obstat de ce livre. À ce titre, il est amusant de rapprocher le ton de sa critique et ce Nihil Obstat. Voici donc la reproduction intégral de sa recension critique.

 

« On n’attend pas de M. Chesterton qu’il écrive un livre didactique sur le divorce. Le présent “pamphlet” n’a donc rien d’une leçon en règle. Il nous avertit, par ailleurs, qu’il ne fera pas appel ici aux considérations religieuses. Et il se promène, ouvrant des perspectives, lançant des paradoxes, mais énonçant aussi des vérités vigoureuses.

L’on n’en finirait pas d’essayer de mettre au point. Il y a des demi-exactitudes qu’il faudrait expliquer, par exemple : “Tous les livres de Balzac [beaucoup sont condamnés par l’Église] sont imprégnés de morales catholiques…” Il y a des fantaisies d’un humour déconcertant our l’esprit latin.

Mais M. Chesterton explique, avec beaucoup de pittoresque, que le monde a évolué, passant des contraintes hiérarchiques de l’époque antique, au régime du serment, pour aboutir aujourd’hui à celui des contrats fragiles et individuels. Ce régime du serment était celui qui fondait, et les institutions monastiques, et les engagements matrimoniaux, et les garanties professionnelles. Il était le seul qui pût, dans les foyers, concilier la dignité de la personne avec la garantie familiale. Lui détruit, les familles tombent et l’État redevient omnipotent, devant les individus dont il supprime une à une les libertés, en les dupant par la concession de la liberté sexuelle.

M. Chesterton affirme encore très joliment que le monde choisir. Mais, s’il a choisi le divorce, il n’a plus qu’à renoncer à la respectabilité attachée justement au serment et à ses risques.

Bref, nous avons là un livre qu’il savoir lire, mais qui contient des pages savoureuses .

 

Henri du Passage »

 

L’auteur n’est n’importe qui. Membre de la Compagnie de Jésus, Henri du Passage fut élève de l’École des Mines où il entre en 1897. Il rejoint les Jésuites en 1900 et connaît l’exil en raison des lois contre les Ordres religieux. Ordonné prêtre en 1907, il devient aumônier adjoint de l’Association Catholique de la jeunesse française et aumônier de l’École des Postes. À partir de 1912, il devient rédacteur de la revue Études qu’il finira par diriger pendant 16 ans. Il participe à la Première Guerre mondiale puis assure l'aumônerie de la Fédération Nationale Catholique. 

 

 

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