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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 20:07




En 1908, l’œuvre chestertonienne s’agrandit de deux nouveaux ouvrages. Le premier est All Things Considered. C’est un recueil d’articles publiés dans l’Illustrated London News. À ce jour, il n’a pas été traduit en français dans son intégralité. On trouve, en revanche, la traduction d’un article dans Le Paradoxe ambulant, 59 essais, choisis par Alberto Manguel et traduits par Isabelle Reinharez (Actes Sud). Peux-être pourra-t-on en trouver d’autres, disséminés ici ou là.
Le livre comporte au total 33 textes, dont au moins deux concernent la France : « French and English » et « The Zola controversy ». 

Il s’agit du premier recueil des articles que Chesterton écrira dans l’Illustrated London News. Au total, entre 1905 et 1936, Dale Ahlquist, président de The American Chesterton Society, a calculé que l’écrivain anglais avait occupé 1 535 colonnes de cette publication. Plus de 300 autres articles publiés dans le même journal seront par la suite rassemblés dans des livres.
Dans son introduction, Chesterton s’étonne que des articles puissent trouver le chemin du livre. A priori, on peut partager son étonnement. Celui qui signe les lignes de ce blogue est journaliste. Il sait très bien que nombre de ses textes perdent vie et intérêt quelques mois après leur parution (sans même parler de jours et de semaines). Mais Chesterton se trompe en ce qu’il le concerne. Nombre de ses articles peuvent encore se lire aujourd’hui. Notamment pour leur fraîcheur, leur qualité littéraire et parce qu’ils sont moins démodés que les philosophies du moment. Fondamentalement, celles-ci s’en prennent à la dignité de l’homme que Chesterton entend défendre. Il voit en l’homme une exception et un paradoxe. « L'homme est une exception quelle que soit d’autre qu’il puisse être… Il est toujours quelque chose de pire ou de mieux qu’un animal. » « Aucun animal explique Chesterton n’a inventé quelque chose d’aussi mauvais que l’ivresse ou d’aussi bon que la boisson ». Mais pourquoi l’homme est-il un paradoxe ? C’est qu’il est « supérieur à toutes les choses qui se trouvent autours de lui mais qu’il est aussi à leur merci ».
Face aux idéologies du moment, Chesterton défend aussi la plaisanterie car c’est une « grave question théologique ». En effet, chaque plaisanterie porte, au final, sur la chute de l’homme et sans une philosophie qui détermine ce qui est juste de ce qui ne l’est pas, vous n’êtes pas capable de l’apprécier.
On le voit, ce recueil contient des perles qui nous font regretter qu’il ne soit pas traduit en français. Ci-dessous les dates des différentes éditions, jusqu'en 1919 :




Petit rappel :
Conférence à l'occasion du Centenaire d'Orthodoxie et de la sortie de L'Univers de Chesterton, le mardi 18 novembre, à partir de 20h00, au Centre Saint-Paul, 12, rue Saint-Joseph, 75002 Paris (0140264178). Métro Sentier (ligne 3) ou Grands Boulevards (lignes 8 et 9). Pour se rendre au Centre Saint-Paul, voir ICI.

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