
L’article vient seulement de nous parvenir, mais il n’est pas trop tard pour signaler l’excellent papier de Jérôme Anciberro consacré à la conversion des intellectuels au catholicisme et publié dans le numéro du 3 décembre de Témoignage Chrétien. Une partie de cet article évoque le très intéressant livre de Frédéric Gugelot, réédité aujourd’hui par les éditions du CRS et qui s’intitule : La Conversion des intellectuels au catholicisme en France (1885-1935). Mais Jérôme Anciberro consacre une grande partie de son papier à L’Église catholique et la conversion de Chesterton. Voici notamment ce qu’il en dit :
« Converti sur le tard, à 48 ans, dans un contexte essentiellement protestant, l’écrivain et journaliste anglais manie avec virtuosité le paradoxe, excelle à renverser les formules toutes faites et s’amuse de toute évidence beaucoup alors qu’il traite de choses très sérieuses. C’est là sa force et son talent. L’Église catholique et la conversion, publié en 1926, est un petit livre tonique qui passe en revue les raisons ayant mené notre auteur à passer le seuil de l’Église romaine et, en passant, démonte les fausses raisons qui auraient pu le faire reculer. Retenons, parmi d’autres, cette formule choc: “L’Église catholique est la seule réalité qui épargne à un homme la servitude dégradante d’être un enfant de son siècle.”
Simple posture réactionnaire ? Faut-il être catholique pour oublier que l’on vit là où l’on vit? Pas du tout. Chesterton, après avoir fait lever le sourcil de son lecteur, lui explique qu’il s’agit simplement de prendre du recul par rapport aux modes du temps, y compris spirituelles, et que le catholicisme, fort d’une expérience bimillénaire, est particulièrement indiqué pour cela ».
Un excellent article qui mérite d’être lu intégralement en demandant le numéro à Témoignage Chrétien.