Il a été admiré par Chesterton et J.R.R. Tolkien. Il a profondément influencé C.S. Lewis, le créateur du monde de Narnia. Né en 1824, décédé en 1905, George MacDonald est un auteur peu connu du public français. Pasteur, il fut aussi l’un des précurseurs de la littérature fantastique, encourageant notamment Lewis Caroll à publier son Alice au pays des merveilles.
L’un de ses ouvrages les plus célèbres, La Princesse légère, vient d’être publié en langue française aux éditions suisses Raphaël, avec des illustrations de Maurice Sendak. Le même éditeur réédite aussi La Clef d’or, toujours avec des illustrations de Maurice Sendak et une postface de W.A. Auden qui l’admirait profondément. Dans ce texte, Auden donne ce conseil à propos des contes :
Un conte comme La Clef d’or, d’autre part, exige du lecteur un abandon total ; aussi longtemps qu’il est dans le monde du conte, il ne doit pas y en avoir d’autre pour lui.
Au chapitre XI de Surpris par la joie, son autobiographie spirituelle, C.S. Lewis raconte comment il se mit à lire lors d’un voyage en train, Phantastes, a faerie Romance de MacDonald, ce qui eut pour premier résultat qu’il ne vit pas le voyage passer. Mais surtout, écrit Lewis :
Cette nuit-là mon imagination fut, en un certain sens, baptisée ; pour le reste de ma personne, il fallut naturellement plus de temps.
Lewis en fait aussi un des personnages de son livre, Le Grand Divorce, entre le ciel et la terre.
De son côté, Chesterton a été influencé par MacDonald et notamment par la lecture, alors qu’il était enfant, de La princesse et le Gobelin. Dans la préface qu’il a donnée à la biographie de MacDonald écrite par son fils, Chesterton n’hésite pas dire que ce livre a changé sa vision des choses et qu’il comptait son auteur comme l’un des trois ou quatre plus grands hommes du XIXe siècle. Il a d’ailleurs présidé en 1924 la célébration du centenaire de George MacDonald.