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Patrick Kéchichian évoque le William Blake de Chesterton

 

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Je viens de découvrir avec retard, sur le blogue de La Procure, la critique que Patrick Kéchichian a consacrée à la traduction française du William Blake de Chesterton. Publiée cette année, cette nouvelle traduction est signée Lionel Forestier, qui devient, petit à petit l’un des traducteurs contemporains de l’écrivain anglais. Ce petit livre, que nous avions signalé à sa parution, a paru dans la superbe petite collection « Le Cabinet des lettrés » chez Le Promeneur aux éditions Gallimard.

Qu’en dit Patrick Kéchichian ?

Je m’en voudrais de ne pas renvoyer vers le blogue de la Procure puisqu’il faut lire l’intégralité de cette critique. Mais je m’en voudrais aussi de ne pas en citer un court extrait, car, à propos de ce livre, Patrick Kéchichian dit quand même excellemment le principal. Comme lui, j’ai été frappé par le procédé biographique de Chesterton, qui n’est justement pas un procédé comme le souligne Kékichian, mais l’effet d’une immersion constante dans le surnaturel. Pour avoir écrit des biographies, j’imagine la tête de mon éditeur si j’avais débuté à l’instar de Chesterton l’une d’elles par « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». Et, pourtant, tout part effectivement de là. Mais n’est pas Chesterton qui veut et refaire ce qu’il a déjà fait serait la pire des trahisons.

Plutôt que de se lancer dans ce genre de mauvaise aventure, il reste préférable de lire l’écrivain Kéchichian sur l’écrivain Chesterton. L’essentiel est dit et de la meilleure façon :

 

 

« Il n’est pas donné tous les jours de lire une telle biographie. Quel bonheur d’échapper aux contraintes que s’imposent et nous imposent ordinairement les biographes ! Enfance, premières dents, amours juvéniles, adolescence difficile, montée en puissance, carrière, chute… Dès l’incipit de ce livre publié en 1910, le ton est donné, qui emporte l’adhésion, suscite la jubilation : « William Blake aurait été le premier à comprendre qu’une biographie, n’importe quelle biographie, devrait commencer par ces mots : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. ». » Chesterton, malgré les apparences, ne s’amuse pas ici à mimer le grandiose, le surnaturel, il y réside, il y respire, c’est son élément naturel. Et, miracle, pas besoin d’être un surhomme pour cela, mais simplement un honnête chrétien. Un chrétien ordinaire. Pour ce chrétien-là, dont Chesterton est la quintessence, le modèle et l’exemple, raconter une vie, c’est raconter sa légende. Et si cette légende est « dorée », c’est mieux encore – pourvu qu’elle demeure naturelle. Ce naturel détaché, d’après les pointillés, du surnaturel. »

 

Pour lire la suite, c'est ICI.

 

Au terme de cette présentation, on ne m'en voudra pas de rappeler notre rendez-vous du mardi 11 octobre prochain à l'Espace Bernanos. Pour bien organiser cette Table-Ronde, nous avons besoin de savoir si vous comptez venir ou non. Il suffit seulement de nous le dire par courrier électronique, non pas comme un engagement définitif, mais simplement pour que nous puissions évaluer le nombre de participants et nous organiser en conséquence. 

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Commenter cet article
J
<br /> <br /> L'art de Chesterton pour la biographie ressort aussi de sa passionnante histoire de St Thomas d'Acquin parue chez DDB. La meilleure biographie de St Thomas, selon Gilson. <br /> <br /> <br /> <br />
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