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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 07:19

Nous l’avions annoncé récemment, les éditions Archives Karéline viennent de rééditer les Poèmes choisis de G.K. Chesterton dans la traduction de E.M. Denis-Graterolle.

Il s’agit d’un reprint à l’identique de l’édition de 1938, publié par les Cahiers de la poésie catholique, à Paris et à Bruxelles. L’ouvrage comporte 78 pages et propose 25 poèmes de Chesterton, d’une longueur variable, certains occupants parfois plusieurs pages. On retrouve certains de ces poèmes dans le roman de Chesterton, L’Auberge volante ou dans le recueil de poèmes extraits de ce livre, Win, Water and song publiées août 1915 chez Methuen à Londres. C’est le cas notamment de :

– Le Vin et l’eau (Wine and Water) ;

– Chanson contre les épiciers (The Song against Grocers) ;

– La route roulante d’Angleterre (The Rolling English Road) ;

– L’Irlandais (Me Heart).

– Chanson d’un drôle d’ascète (The Song of The Strange ascetic, qui n’appartient pas à L’Auberge volante bien qu’il fut intégré dans le volume Wine, Water and song. Il fut publié dans The New Witness).

 

Les autres poèmes sont :

– Lépante (l’un des plus importants poèmes chestertonien avec The Ballad of White Horse) ;

– La Musique étrange ;

– Le Grand minimum ;

– Hymne pour l’Église militante ;

– Les Mages ;

– Cantique

– Un Noël pour trois métiers ;

– Un enfant des neiges ;

– La chanson des roues ;

– Le peuple secret ;

– Ce que j’ai perdu ;

Ballade du soleil ;

– Chanson du cidre ;

– La Ballade de Sainte-Barbe ;

– Élegie dans un cimetière de campagne

– Pour quatre corporations ;

– Chants d’éducation ;

– Pour la crèche ;

– Mathématiques supérieures ;

– L’Épée de la surprise.

 

Outre ce choix de poème, ce volume contient une introduction de la traductrice. Elle écrit notamment :

« Le prosateur, en défendant la responsabilité humaine, a retrouvé le principe divin de toute sagesse. Le poète, en défendant avec une belliqueuse allégresse la dignité humaine, retrouvera le principe divin de tout amour. »

Elle continue en donnant plusieurs exemples des champs où s’exerce cette défense et dresse ce portrait :

« Ce plus humain des hommes est aussi le plus anglais des Anglais. Ce gros homme, s’il s’apparante à Socrate et à saint Thomas d’Aquin, est surtout de la lignée de Pickwick et des Pèlerins de Canterbury Tales. Comme il le disait lui-même de Dickens, “la véritable tradition de la Joyeuse Angleterre se prolongeait en lui… Il avait hérité de Chaucer l’amour des amples plaisanteries, des longues histoires, de la bière brune, de toutes les blanches routes d’Angleterre. »

 

Ce petit livre a donc le mérite de nous offrir une première idée de Chesterton poète, même s’il s’agit d’une vision très partielle (les poèmes occupent actuellement trois gros volumes des Collected Works chez Ignatius Press) et à travers une traduction. Dommage que l’éditeur, qui a pris le parti de rééditer à l’identique, ne fasse pas précéder ces rééditions (même choses en effet pour Les Crimes de l’Angleterre) d’une introduction plus actuelle. L’ouvrage n’est actuellement pas sur le site de l’éditeur (au moment où nous publions cette note, ni sur celui du diffuseur, les éditions de l’Harmattan). Il est au prix de 36 euros. 

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