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Tant que nous n’aurons pas de visage

 

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Le Figaro littéraire de ce jeudi a consacré toute une page à la nouvelle traduction chez Anne Carrière du roman de C.S. Lewis : Till We Have Faces. Une page entière, non pas seulement suscitée par la sortie médiatique d’un film – comme ce fut le cas pour les adaptations des Chroniques de Narnia –, mais parce qu’une œuvre littéraire connaît une seconde vie, à l’occasion d’une nouvelle traduction. Quand la littérature échappe à la simple mise en avant commerciale, on ne peut que s’en réjouir. Un immense merci au Figaro Littéraire et à Astrid de Larminat.

 

 

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Traduit par Marie de Prémonville, Till We Have Faces s’intitule dans cette nouvelle édition, Tant que nous n’aurons pas de visage. Il ne s’agit pas d’un livre pour enfants, comme Les Chroniques de Narnia, à peine pour adolescents (même si les éditions Anne Carrière ont prévu une édition spécifique pour ce public, cf. couverture ci-dessus), mais bien d’un mythe porteur de questions métaphysiques et notamment des rapports entre les dieux et les hommes, sans oublier la tension entre la joie possible et la liberté. Une version française de ce roman existait déjà aux éditions de L’Age d’Homme, traduit de l'anglais par M. et D. Le Péchoux, sous le beau titre : Un visage pour l’éternité. Le Livre de poche en propose également une édition petit format.

 

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Pourquoi parler, ici, de cette nouvelle traduction ? Tout simplement parce qu’il est beaucoup question de Chesterton dans la préface de François Rivière à cette édition. Très bon connaisseur de GKC, Rivière fait remarquer que C.S. Lewis et Chesterton furent marqués, l’un et l’autre, par George MacDonald, et notamment pas sa Princesse légère, récemment réédité par les éditions Raphaël. Rivière cite encore Chesterton au sujet de la littérature : « La littérature est un luxe, la fiction une nécessité ».

 

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Mais Chesterton a joué aussi un rôle plus existentiel dans la vie de Lewis, à travers son livre L’Homme éternel, et il est dommage que François Rivière n’en parle pas. Ce livre, en effet, joua un rôle décisif, propédeutique en quelque sorte, en montrant à Lewis la logique interne du christianisme, aspect à partir duquel Tolkien pourra intervenir à son tour. C.S. Lewis a magnifiquement raconté cet épisode dans Surpris par la Joie, son autobiographie spirituelle dont on trouvera d’ailleurs une traduction française aux éditions Raphaël.

Devenu à son tour chrétien, C.S. Lewis défendra  et illustrera à son tour le christianisme. Ce qui ne l’empêchera pas d’écrire ce conte métaphysique qui exprime la plainte de l’homme vers Dieu. Un livre à découvrir ou à redécouvrir à travers cette nouvelle traduction. 

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