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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 09:47

En s’intéressant à la vie de G.K. Chesterton, un nom revient souvent : Beaconsfield. Ce nom n’est ni celui d’un ami de l’auteur ni le nom d’un roman que l’on viendrait de découvrir. Beaconsfield est plus simplement le nom de la petite ville dans laquelle G.K. Chesterton et sa femme France, ont passé la plus grande partie de leur vie.

Chesterton a épousé France Blogg en 1901 et ils ont vécu à Londres jusqu’en 1909. Cette année-là, ils ont décidé de prendre le premier train en partance de la gare de Paddington. Ils se sont arrêtés à Slough et, de là, ils ont continué à pied jusqu’à Beaconsfield. En revenant, ils avaient décidé d’y vivre. Une grande partie des livres de Chesterton a donc été écrite à Beaconsfield, précisément à Top Meadow (photo ci-dessus : aperçu du mur, avec la plaque indiquant que GKC a vécu ici), le nom de son cottage, qui appartient aujourd’hui à un propriétaire privé et n’est pas ouvert aux visites.

C’est aussi à Beaconsfield que Chesterton a été reçu dans l’Église catholique en 1922, en présence de Mgr O’Connor, qui a servi par ses qualités de modèle au Father Brown, et du Père bénédictin Ignatius Rice. À l’époque, il n’y avait pas de paroisse catholique à Beaconsfield. Aussi la cérémonie s’est-elle déroulée dans une salle aux allures modestes, avec des murs en bois et un toit composé de tôles ondulées. C’est en 1927 que l’église catholique de la petite ville sera bénie, en présence bien sûr de l’écrivain, fidèle paroissien (photo ci-dessous).

C’est à Top Meadow également que G.K. Chesterton meurt, le 14 juin 1936. Le curé de la paroisse catholique Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, Mgr Smith lui a donné les derniers sacrements, en présence du père Vincent McNabb, un dominicain, autre grand ami de l’écrivain, qui a embrassé la plume avec laquelle celui-ci écrivait avant de chanter le Salve Regina, selon la tradition de l’Ordre des prêcheurs.

 

Chesterton a été enterré au cimetière de Shepherd's Lane à Beaconsfield. Le monument funéraire fut sculpté par Eric Gill, artiste, grande figure (aujourd’hui controversée) du mouvement distributiste, fondateur de la Guilde de Saint-Joseph et Saint-Dominique, à Ditchling. Deux ans plus tard, France Chesterton est décédée à son tour et a rejoint son mari dans le caveau familial. En 1988, ce fut au tour de la fidèle secrétaire de Chesterton, Dorothy Collins, qui avait géré ses droits après la mort de l’écrivain, de mourir. Elle fut enterrée avec le couple Chesterton. Le monument funéraire que les visiteurs peuvent apercevoir aujourd’hui n’est plus celui d’Eric Gill (photo ci-dessus). Abîmé par le temps, celui-ci a été remplacé. Il se trouve désormais contre le mur de l’église Sainte-Thérèse (photo ci-dessous).

 

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