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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 00:00


 

Rien de plus simple ! Il suffit d’envoyer votre nom ainsi que votre adresse à l’Association, ainsi que votre chèque de cotisation annuelle.

Pour rappel, voici la présentation qui a été faite par notre secrétaire général :

 

Nous avons prévu deux collèges d’adhérents : celui des associés et celui des bienfaiteurs.

 

Les membres du collège des associés règleront une cotisation annuelle de 15 € (ou seulement 10 €, s’ils sont prêtres, religieux, étudiants, chômeurs) : ils recevront gracieusement et tous les trimestres dans la boîte à lettres de leur messagerie informatique, et au format PDF, la Lettre d’information sur l’actualité chestertonienne en France et à l’étranger (on pourra en recevoir la version papier moyennant un supplément de 4 € pour participer aux frais postaux). Toutefois, le service du Cahier annuel de l’association, qui comprendra articlessur Chesterton et inédits en français de l’écrivain, ne pourra leur être assuré que s’ils acquittent une cotisation de 25 €.

 

Les membres bienfaiteurs, qui règlent une cotisation annuelle de 100 €, auront le service gracieux du Cahier annuel qu’ils recevront dans sa version numérotée – tirage dit “de tête” et limité. Ils bénéficieront aussi du service de la Lettre d’information sous la forme qu’ils indiqueront.

 

Il sera toujours possible aux associés comme aux bienfaiteurs de se procurer, dans la mesure du stock disponible, des exemplaires supplémentaires du Cahier, moyennant 13 € pour l’édition courante ou 30 € pour l’édition numérotée.

 

Alors n'hésitez pas, nous vous attendons avec impatience.

Notre adresse :

Association des Amis de Chesterton

Aux bons soins des Éditions de l’Homme Nouveau

10 rue Rosenwald

75015 Paris

 

ou par courrier électronique : amis.de.chesterton@free.fr

 

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 00:37



Depuis le mois dernier, l’Association des Amis de Chesterton a été officiellement lancée. Déjà des adhésions nous sont parvenues et nous remercions ceux qui se sont manifestés aussi rapidement. C’est un signe d’encouragement et de confiance auquel nous sommes particulièrement sensibles.

D’autres personnes nous ont fait savoir qu’elles rejoindraient l’association prochainement. Nous les attendons donc avec… impatience. Une association ne peut, en effet, démarrer sérieusement sans que, dans les premières semaines, se manifestent les plus désireux d’y appartenir.

Enfin, d’autres nous ont posés tout simplement la question : « mais pourquoi une association consacrée uniquement à Chesterton ? » La question est légitime, même s’il est difficile d’y répondre en une seule fois. Sans ordre de priorité, voici cinq raisons prises au hasard.

 

1°) Une telle association vise à mieux faire connaître l’œuvre de G.K. Chesterton en France et plus largement dans le monde francophone. Cette œuvre n’a pas encore été intégralement traduite et mérite de l’être à plusieurs égards. L’association travaillera dans ce sens en encourageant la traduction de textes jamais traduits et encore inconnus. La bonne réception par la presse, toutes tendances confondues, des derniers livres de Chesterton traduits en français montre à elle seule le regain d’intérêt pour cet écrivain.

2°) Chesterton a une manière bien singulière d’aborder les choses, exprimant à la fois une philosophie de la joie et de la gratitude, une allégresse de ton tout en auscultant en profondeur les travers du monde et de l’homme modernes. C’est aussi cet état d’esprit que nous voulons diffuser à notre modeste niveau.

3°) Paradoxalement, Chesterton est à la fois peu connu mais souvent cité. C’est un fait positif, même si parfois les citations ne sont pas toujours exactes. Citer Chesterton indique que l’on a été frappé par un aspect, même minime, de son œuvre. Nous voulons donc faire connaître davantage et mieux cette œuvre et celui qui l’a écrite.

4°) Il existe en France plusieurs centaines de personnes intéressées voire passionnées par Chesterton. Il s’agit de créer entre elles un lien, un signe concret d’amitié, d’échanges et de rapports avec ceux qui, très nombreux, à travers le monde s’intéressent à Chesterton. Nos modestes travaux, l’existence de ce blogue, l’existence de l’association elle-même, a déjà suscité à l’étranger, en Angleterre comme aux Etats-Unis, en Italie comme en Espagne, une véritable curiosité à notre endroit.

5°) Notre propre histoire littéraire a été en lien avec Chesterton. De grands écrivains comme Claudel, Valery Larbaud et même André Gide (et beaucoup d’autres) se sont intéressés à l’homme et à l’œuvre. Il y a une histoire française de Chesterton que nous voulons faire connaître et ainsi faire mieux connaître à nos contemporains.

 

Voilà cinq raisons, prises au hasard, sans réflexion particulière, de créer une association Chesterton. Notre secrétaire général a souligné ici les buts officiels de l’association et les conditions d’adhésion. Ils sont à lire et à relire.

Encore une fois, sans vous, lecteurs habituels de ce blogue, elle ne pourra pas correctement se développer. Vous êtes appelés à en être le noyau dur. Nous vous attendons :

 

Association des Amis de Chesterton

Aux bons soins des Éditions de l’Homme Nouveau

10 rue Rosenwald

75015 Paris

 

ou par courrier électronique : amis.de.chesterton@free.fr

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 09:15
«  5 stars to this blog » ! C'est la conclusion d'un post signé Nancy Brown sur le blogue de la plus grande association chestertonienne au monde : l'American Chesterton society, notre (très) grande sœur. Ce jugement sert de conclusion à un texte qui reprend notre présentation de l'article paru dans Minute et à nos présentations – dont certaines en direct – du colloque d'Oxford du 11 juillet dernier.
Un encouragement pour notre petite entreprise chestertonienne. Mais il est vrai que, si l'on me permet, small is beautiful !
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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 11:51

Soyez excentriques !


Osez entreprendre l’impossible !


Devenez un des « Amis de G.K. Chesterton » !

 

 

Êtes-vous prêt (ou prête) à rejoindre, comme nous, une « association de personnes excentriques se livrant à des entreprises impossibles » ?

Alors, il vous faut adhérer la « Ligue de l’Arbalète » 1 association qui a pour nom, en France : « Les Amis de G.K. Chesterton » !

 

C’est la seule association de ce genre dans notre pays. Elle s’est donnée pour mission « de mieux faire connaître l’œuvre, la vie et la personnalité de G.K. Chesterton à travers son époque et ses contemporains, d’encourager la publication et la réédition d’œuvres de G.K. Chesterton en français, de promouvoir, d’encourager, de publier ou de diffuser des études et travaux sur G.K. Chesterton et sur les écrivains qui peuvent lui être associés (Hilaire Belloc, Maurice Baring, C.S. Lewis, J.R.R. Tolkien…), de contribuer et de participer à toutes célébrations et manifestations à sa mémoire, en France comme à l’étranger, de contribuer et de participer à ce qui est au cœur de l’œuvre de Chesterton : la réconciliation de la foi et de la culture, d’encourager à l’application des idées chestertoniennes dans le monde contemporain » (art. III des statuts).

 

Une telle « mission » rencontrera-t-elle chez vous l’amateur qui sommeille ou qui piaffe, sachant que ce mot « en est venu par les milles singularités de la langue à donner l’idée de tiédeur, alors qu’il signifie littéralement la passion » 2 ? Et en faudra-t-il des passionnés, pour accomplir une telle mission, « aventure autrement violente et osée que de faire le tour du monde à la voile » 3… Mission osée et aventure violente, certes, mais qui, comme les guerres, « se font avec de l’argent, donc elles coûtent cher » 4 !

Et voilà pourquoi il convient à présent d’aborder la question des cotisations.

Nous avons prévu deux collèges d’adhérents : celui des associés et celui des bienfaiteurs – encore que ces derniers seront aussi associés, et que les premiers seront bienfaisants…

Les membres du collège des associés règleront une cotisation annuelle de 15 € (ou seulement 10, s’ils sont prêtres, religieux, étudiants, chômeurs) : ils recevront gracieusement et tous les trimestres dans la boîte à lettres de leur messagerie informatique, et au format PDF, la Lettre d’information sur l’actualité chestertonienne en France et à l’étranger (on pourra en recevoir la version papier moyennant un supplément de 4 € pour participer aux frais postaux). Toutefois, le service du Cahier annuel de l’association, qui comprendra articles sur Chesterton et inédits en français de l’écrivain, ne pourra leur être assuré que s’ils acquittent une cotisation de 25 €.

Les membres bienfaiteurs, qui règlent une cotisation annuelle de 100 €, auront le service gracieux du Cahier annuel qu’ils recevront dans sa version numérotée – tirage dit “de tête” et limité. Ils bénéficieront aussi du service de la Lettre d’information sous la forme qu’ils indiqueront.

Il sera toujours possible aux associés comme aux bienfaiteurs de se procurer, dans la mesure du stock disponible, des exemplaires supplémentaires du Cahier, moyennant 13 € pour l’édition courante ou 30 € pour l’édition numérotée.

 

Les temps n’inspirent guère à jouer du pipeau et à hocher le tambourin. Mais, écrivait Chesterton en 1901, « c’est seulement pour ceux qui persévèrent après que tout semble perdu, que l’espoir luit de nouveau ». 5 C’est là l’état d’esprit dans lequel nous voulons vivre l’aventure de cette association qui entend rassembler les « Amis de Chesterton » pour en faire, aussi, des amis entre eux.

 

 

Pour le bureau de l'association

Daniel Hamiche

Secrétaire général

 

Association des Amis de G.K. Chesterton

Éditions de l'Homme Nouveau

10, rue Rosenwald

75015 Paris

 

 

 

 

1. Si vous avez lu les Tales of the Long Bow de Chesterton dont la traduction en français sous le titre Les contes de l’arbalète a paru chez L’Âge d’Homme, vous devriez tout savoir sur la « Ligue de l’Arbalète » et ses singuliers mais distingués membres…

2. Philippe Maxence, L’Univers de G.K. Chesterton. Petit dictionnaire raisonné, Via Romana, Paris, 2008, article « Amateur ».

3. Id., article « Aventure ».

4. Id., article « Financier ».

5. Id., article « Espoir, Espérance ».

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 08:37
Nous avons fait une erreur de date dans l'annonce du Colloque parisien du mois d'octobre. Nous vous prions de trouver ci-dessous la date exacte de cette rencontre autour de Chesterton et du renouveau littéraire catholique en France et en Angleterre. [Exceptionnellement, aujourd'hui, vous recevrez deux avis de parution sur ce blogue. Prochaine parution, avant midi].

Le G.K. CHESTERTON
Institute for Faith & Culture
Seton Hall University – USA
Et l'association française « Les Amis de Chesterton ».

organise le jeudi 15 octobre 2009 19h30-21h30
une "Table ronde" au Collège des Bernardins (Paris)

A Divine "Entente Cordiale": La renaissance de la littérature catholique en France et en Angleterre au vingtième siècle - G.K. Chesterton, Georges Bernanos, Charles Péguy, Paul Claudel, et Cie.

Alors que la renaissance de la littérature catholique en France est en plein essor au début du vingtième siècle, un mouvement homologue démarre en Angleterre. Indépendamment des Français, certains auteurs anglais, tels que G.M. Hopkins, G.K. Chesterton et R.H. Benson (célèbre converti catholique, fils du Primat anglican de l'époque), trouvereront une inspiration variée et abondante en puisant aux mêmes sources que Charles Péguy, Paul Claudel ou Georges Bernanos. Dans une période difficile pour l’Eglise en France, en Angleterre et en Europe, ces deux renaissances montraient la puissance de l’esprit catholique à la recherche de nouvelles manières de vivre la foi dans le quotidien, en société et dans l’Eglise. Juxtaposées, elles nous révèlent aujourd’hui une morphologie de l’imagination chrétienne dont les ressources dépassent les limites des littératures nationales pour exprimer l’universalité de notre vie dans le Christ.

 

Quels sont, donc, les images, les thèmes, les idées et les ressemblances qui nous permettent de jumeler ces deux mouvements ? Et quelle est l’actualité de l’œuvre de ces auteurs aujourd’hui ? Telles seront les questions abordées pendant ce colloque par le Père Ian Boyd, CSB, éditeur de la Chesterton Review et président de G.K. Chesterton Institute for Faith & Culture, Seton Hall University, USA; par M. Brian Sudlow PhD, maître de conférence à l’université de Reading en Angleterre; par Philippe Maxence, président de l'Association des amis de Chesterton, journaliste et écrivain, auteur de Pour le ré-enchantement du monde. Une introduction à Chesterton (Ad Solem) et L'Univers de Chesterton, petit dictionnaire raisonné (Via romana); Sébastien Lapaque, écrivain et journaliste, Le Figaro littéraire, auteur des plusieurs livres sur Georges Bernanos; et Rémi Soulie, écrivain, sur Charles Peguy.
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 17:44
La Lettre d'information n° 12 des Amis de Chesterton vient de paraître. Elle contient plusieurs bonnes nouvelles et une annonce importante.
Si vous l'avez reçue, mais pas encore lue, ne tardez plus !
Si vous ne l'avez pas reçue – parce que vous n'êtes pas (encore !) abonné, il vous faudra patienter jusqu'à demain pour en savoir plus.
En attendant, abonnez-vous. Voir dans la colonne de droite, l'inscription à la « Newletter ».

À demain.
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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 19:08
Blaise – que je ne connais pas hélas – a laissé deux commentaires très intéressants à la suite du compte-rendu sur la réunion d'Oxford (voir ICI). Il y évoque Tolkien et Chesterton, et notamment le Napoléon de Notting Hill de ce dernier. Je lui ai demandé de nous en dire un peu plus, ce qu'il a fait dans un autre commentaire. Un grand merci à lui !
Comme je crains que ce texte passe inaperçu dans le registre des commentaires, je me permets de le recopier ici. Il s'attache particulièrement au poème dédié à Hilaire Belloc, placé en exergue du Napoléon par Chesterton.
Encore une fois, merci à Blaise pour la qualité de son intervention. Autant dire que nous serons heureux d'en publier d'autres.



« Distinct du corps du roman qu’il précède, se détachant d’autant mieux par sa forme versifiée, la lettre à Hilaire Belloc s’impose naturellement à l’esprit du lecteur comme une clé lui permettant de le guider dans sa compréhension progressive du texte.
 
Il me semble que Chesterton a voulu mettre en exergue un thème dont l’ensemble du roman est en quelque sorte le développement. Comme ont su le faire les tragiques Grecs et surtout Homère et Virgile.
 
Chesterton ne s’adresse à aucune Muse (il y a pourtant un destinataire), mais sa lettre fonctionne pareillement au prologue d’une épopée.
 
Jetons-y un coup d’œil :
 
1) Chesterton procède à une réhabilitation du local contre l’indifférenciation du monde globalisé : « Pour chaque ville, pour tout endroit, / Dieu fit les étoiles spécialement » Les patries, fussent-elles insignifiantes en termes de puissance, Dieu en tient compte dans son intention créatrice.
 
2) Chesterton réhabilite également l’héroïsme qui « ne prendra fin qu’à la fin du monde. » Puisque tant que l’homme vivra, attaché à sa terre, à un patrimoine et à une histoire singulière ; tant qu’il fera cette expérience à la fois prosaïque universelle, d’amour pour ce local, alors l’héroïsme perdurera. Et la logique libérale, uniformisatrice et utilitaire, ne pourra rien contre ce sentiment, « irrationnel » selon ses critères.
 
3) La guerre est donc en un certain sens positive, car elle ouvre le champ aux dévouements les plus extraordinaires ; à des dévouements qui font démentir les prévisions déterministes et permettent aux hommes de se réapproprier leur liberté. (« Et la mort dansera avec la Liberté ! […] La mort et la haine et l’enfer proclamant/ Que les hommes ont trouvé quelque chose à aimer !... »)
 
4) « J’ai vu la vision » proclame Chesterton dans la dernière strophe. Il pose ainsi dans l’attitude du poète inspiré, à la suite de Virgile. Et : « Les rues que je suivais […] fuyaient et rejoignaient les rues étoilées qui vont vers Dieu. » La vision qu’il s’apprête à déployer devant nous, raconte bien comment l’amour des choses d’ici bas sont là dans le plan divin pour nous préparer et nous conduire à l’amour des choses divines. Ainsi l’héroïsme que déploie Adam Wayne pour la défense d’un coin de rue, s’il paraît fou aux personnes « raisonnables », est en fait extrêmement sérieux et a véritablement une portée universelle. L’insignifiance n’est qu’apparente. Lorsqu’il nous décrit sa vision comme « Cette légende d’une heure épique », Chesterton enlève toute hésitation. Cette lettre fonctionne comme le prologue d’une épopée d’un nouveau genre, qui nous rapporte le combat héroïque de quelques hommes pour ce à quoi ils étaient attachés, et leur victoire finale. Une épopée aux dimensions du local. Au cœur d’un récit épique nous retrouvons toujours l’héroïsme.
 
La construction rhétorique de la lettre à Belloc me semble expliquer – en partie du moins – pourquoi celle-ci « roule » dans la tête du lecteur. L’autre explication, c’est le style inimitable de Chesterton. »

Un souhait pour finir ? Nous aimerions bien connaître "Blaise" !
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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 15:20


(La photo n'est pas très bonne, mais en partant du haut, et en allant de gauche à droite : Allan Carlson, Philippe Maxence, Philip Blond, Peter Corbishley, Mgr Richard Liddy and Brian Suddlow.
En bas, de gauche à droite : Salvador Antunano, Fr Ian Boyd, John Odom, Stratford Caldecott.
Il s'agit des principaux intervenants au colloque)


 

Troisième intervenant du colloque sur le distributisme et la crise actuelle, le professeur Salvador Antunano de l’Université Francisco de Vitoria, à Madrid, en Espagne. Pour le professeur Antunano, la crise actuelle repose sur une base anthropologique insuffisante de la part du capitalisme, où l’homme devient une réalité isolée. J’ai moi-même développée la même idée en décrivant à traits grossiers la situation française, en estimant que notre société tend, par la destruction de la famille, à nous réduire à une collection de monades isolées, n’ayant plus de destin commun, mais des intérêts de rencontre, pouvant se faire ou se défaire au gré des événements ou des passions.

Le professeur Salvator Antunano a également fait l’éloge de la famille comme « cœur » de la société. S’il a fustigé le gouvernement socialiste espagnol actuel pour ses attaques répétées contre la famille et le mariage, il a tenu à donner une vision positive en présentant des exemples d’application des idées distributitses dans son pays, notamment en évoquant les fermes coopératives COVAP, en Andalousie. Nées en 1959, ces coopératives concernent 14 000 membres et elles ont réalisé des ventes pour 177,3 millions d’euros en 2002. D’une zone dépréciée (la Valle de los Pedroches) économiquement et socialement, touchée par l’émigration, les COVAP ont fait une région de vie.

Fort habillement, surtout si l’on considère la proximité du Pub Eagle and Child, le professeur Antunano a fait référence à J.R.R. Tolkien, rappelant que dans sa description de la Comté, celui-ci décrit l’idéal distributiste comme une réalité vivante et opérante. Mais dans sa comparaison, il a tenu à aller plus loin, en estimant que l’idéal distributiste est « la force qui travaille dans l’histoire » et qu’il se peut qu’aujourd’hui, dans l’état de crise, nous ayons le sentiment d’Aragorn et de ses hommes juste avant la bataille finale. Nos armes nous semblent peu de choses face à l’industrie et aux machines des orques. Et, pourtant, l’équivalent d’un petit Hobbit, peut changer l’histoire du monde.  « Pour cette raison, dans la crise actuelle au portes du Mordor, ce qui semble être notre fin, peut être effectivement notre début. »

Après un tel intervenant, il me revenait de donner la dernière contribution. Outre une présentation forcément sommaire de la situation française, je me suis attachée à montrer un paradoxe : la situation de notre pays ressemble de plus en plus à celui des pays anglo-saxons, et trouve de ce fait dans le distributisme d’origine anglaise une voie de salut. Pour autant, celui-ci indique surtout que la France doit renouer avec le meilleur de ses traditions sociales et économiques, héritées du courant des catholiques sociaux, qui ont puisé à la même source que le distributisme de Chesterton et de Belloc.

 

 

Le professeur Salvator Antunano est notamment l'auteur d'une thèse sur Chesterton : « GKC o la llave de la realidad perdida. Estudio sistematico sobre la fundamentacion metafisica de las ideas de Gilbert Keith Chesterton en su dialogo con la modernidad. Éditions Fundacion Universitaria Espanola, série F, numero 6, 364 pages.

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 18:42




La rencontre de samedi dernier à Oxford, organisée par The Chesterton Institute, s’est déroulée à St Benet’s Hall, une maison bénédictine qui accueille pendant l’année des étudiants. C’est un endroit très agréable, à deux pas du célèbre Pub Eagle and child où se sont retrouvés jusqu’en 1962 le célèbre groupe des Inklings, formé notamment de Tolkien et de C.S. Lewis.

 

 

 

Après l’Anglais Phillip Blond, c’est l’Americain Allan Carlson qui a pris la parole. Carlson est président du « Howard Center », directeur du « Family in America Studies Center » et secrétaire international du « World Congress of Families ». Il a récemment publié un ouvrage intitulé Third ways dans lequel il retraçait l’histoire de différentes voies alternatives au capitalisme et au socialisme. Son intervention a été essentiellement centrée sur la famille, en dénonçant le fait qu’on a fait porter sur ses épaules le poids de la crise financière alors que l’accession à la propriété est un droit pour toutes les familles.
Pour Carlson, les années 1970 ont vu naître une spéculation sur les logements aux Etats-Unis, au détriment de l’aide à l’accession à la propriété pour les familles. S’inspirant des écrits de Hilaire Belloc, et notamment de son essai The Servile State, Allan Carlson a montré que cette spéculation a servi les intérêts des banquiers et des capitalistes, rendant les familles esclaves de ses derniers. Il a insisté sur la nécessité de revenir à une politique familiale, qui permette notamment à la famille de se stabiliser par le droit de propriété. Il a estimé également que l’utilisation des techniques modernes offre une nouvelle perspective à la femme, ne la coupant ni du travail ni de ses enfants.
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 16:56


Retour en France et au clavier français, avec ses accents : quel bonheur. Un autre moment de bonheur, ce fut aussi la journée d’études et de conférences organisée à Oxford, par The Chesterton Institute, dirigé avec talent par un grand chestertonien, en la personne du Father Boyd. Ce fut une joie de rencontrer cet homme sans lequel la renommée de Chesterton ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui dans le monde. En 1974, il publiait pour la première fois une nouvelle revue : The Chesterton Review, paraissant pour l’automne-hiver. Elle se définissait comme « a newletter of the Chesterton society » et paraissait semestriellement. À l’époque, elle était édité par le département Anglais de St Thomas More College, une université canadienne. Ce premier numéro n’allait pas au-delà de 44 pages. En comparaison, le dernier numéro de la revue fait 440 pages. Aujourd’hui, la revue est éditée par The Chesterton Institute qui est abrité par The Seton Hall University, aux Etats-Unis. L’Institut organise des conférences à travers le monde, sur des thèmes touchant Chesterton et son œuvre, mais aussi sa pensée et sa vision du monde. La dernière de ces rencontres a eu lieu à Oxford.

Father Boyd est un canadien qui est aussi grand que Chesterton et qui a le sourire humain et malicieux de Father Brown. Prêtre catholique, il a littéralement voué sa vie à faire connaître l’œuvre de Chesterton, estimant qu’elle reflète merveilleusement la foi de l’Église. C’est à lui qu’est revenu de présenter l’objet de la journée d’études et de conférences de samedi dernier avant de passer la parole à John G. Odom représentant l’Institut en Grande-Bretagne. Homme charmant, aux manières les plus élégantes, John Odom a servi de « Monsieur loyal » et de maître des cérémonies, toujours avec discrétion, mais efficacité. A lui revenait principalement le soin de présenter les intervenants.


Le premier de ceux-ci était Phillip Blond, un anglais particulièrement dynamique, une personnalité forte, parlant avec force et passion. Phillip Blond représente un étrange phénomène puisqu’il est à la tête du projet « Progressive conservatism project », après avoir suivi des études de théologie et enseigné en université. Les grands journaux anglais lui ouvrent leurs colonnes et l’on dit qu’il est écouté par David Cameron, le leader conservateur anglais.

Conservateur, Phillip Blond ? Les mots sont trompeurs et enferment trop souvent. Surnommé the « Red Tory », Phillip est aussi anti-libéral qu’anti-socialiste. Comme il me le disait le soir de ce samedi, au moment de l’apéritif : « je crois qu’il n’y a qu’une solution, c’est d’appliquer la doctrine sociale de l’Église ». On dit qu’il est proche aussi des milieux de radical orthodoxy de John Milbank et de ses amis.

Phillip est devenu distributiste en lisant The restoration of property de Hilaire Belloc et Outline of sanity de Chesterton. Premier intervenant, il a donné une analyse poussée de la crie actuelle, faisant appel à de nombreux graphiques et schémas, rompant en quelque sorte avec l’habitude des distributistes d’en rester au niveau des principes. Il a montré que la mauvaise situation économique touchant aussi bien les Britanniques que les Américains remonte à 1973. Cette situation aurait été recouverte par l’inflation, puis par l’afflux grandissant du travail féminin et par l'endettement massif des ménages dans le domaine du logement. À terme, ce fardeau serait devenu trop lourd pour les familles. Il a directement mis en cause M. Thatcher, R. Reagan et  B.Clinton qui ont supprimé toutes les limitations dans les mouvements de capitaux.

Phillip a salué la nouvelle encyclique de Benoît XVI comme un texte sortant de la fausse alternative entre néo-libéralisme et socialisme et il a également invité les distributistes à se former à l’économie et à prendre en compte la réalité urbaine pour proposer une économie alternative adaptée à notre époque.

 

 

À SUIVRE

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