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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 20:10

 

 

Nous avons annoncé récemment la parution de Le Poète et les fous, une nouvelle traduction de The Poet and The Lunatics de Chesterton. La précédente version française, publiée par Gallimard, date de 1934 et était signée Jeanne Fournier-Pargoire.

Le Poète et les fous est publié aujourd’hui à l’Arbre vengeur dans une traduction de Catherine Delavallade. La traduction est un art difficile car il faut rendre dans une autre langue l’écriture particulière d’un écrivain. Pour donner une idée de cet aspect difficile et délicat, nous reproduisons ci-dessous le début du premier chapitre de ce livre dans les deux versions.

 

 

Couv.Lunatiques.jpeg

 

 

 

Le Poète et les lunatiques. Traduction de Jeanne Fournier-Pargoire.

 

Titre : Les amis fantastiques

 

« L’auberge appelée “Au Soleil Levant”, méritait plutôt par son extérieur le nom de Soleil couchant. Elle s’élevait dans un étroit jardin triangulaire, plutôt gris que vert, dont les haies effondrées se mêlaient aux mélancoliques roseaux d’une rivière ; les sièges et le toit des tonnelles sombres et humides étaient en ruines, et la fontaine, ornée d’une nymphe tachée par les intempéries, était sale et sans eau. »

 

 

Le Poéte et les fous

 

 

 

 

Titre : Les amis fantasques

 

« L’auberge s’appelait le Soleil Levant, mais on eût plutôt dit un Soleil Couchant. Elle se trouvait dans un triangle étroit, plutôt gris que vert, qui lui servait de jardin, avec des haies effondrées et entremêlées aux mélancoliques roseaux d’une rivière ; quelques charmilles sombres et humides, dont la voûte et les bancs étaient écroulés eux aussi, ainsi qu’une misérable fontaine asséchée, une naïade ternie par le temps, et pas d’eau. »

 


 

The-Poet-and-The-Lunatics.png

 

 

The Poet and The Lunatic. Episodes in The Life Of Gabriel Gale. By G.K. Chesterton. 1929.

 

 

« THE inn called the Rising Sun had an exterior rather suggesting the title of the Setting Sun. It stood in a narrow triangle of garden, more grey than green, with broken-down hedges mingling with the melancholy reeds of a river; with a few dark and dank arbours, of which the roofs and the seats had alike collapsed; and a dingy dried-up fountain, with a weather-stained water-nymph and no water. »

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:10

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Plus de soixante-dix personnes ont assisté mardi 10 octobre, dans l’amphithéâtre de l’Espace Bernanos, à la Table-Ronde organisée conjointement par le G.K. Chesterton Institute for Faith & Culture (USA), l’association des Amis de Chesterton et l’Espace Bernanos, pour célébrer le centenaire du Père Brown.

Accueillis par Gloria Garafulich-Grabois et Danute Nourse du G.K. Chesterton Institute, les auditeurs ont pu ensuite entendre Philippe Maxence, président des Amis de Chesterton, présenter la soirée et les différents conférenciers. Il laissa tout d’abord la parole au Père Ian Boyd, président-fondateur du G.K. Chesterton Institute qui traita des enquêtes du Père Brown comme paraboles. Tout au long d’une conférence magnifique, montrant une connaissance très précise de son sujet, le Père Boyd développa ce qu’il résume en quelques mots dans sa conclusion :

 

« Bien que les enquêtes du Père Brown respectent tous les principes du roman policier classique, elles seront, en définitive, mieux comprises comme paraboles religieuses. »

 

 

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De gauche à droite : le Père Ian Boyd et le professeur Dermot Quinn

 

 

 

Le professeur Dermot Quinn lui succéda au micro pour évoquer dans une passionnante intervention le sens de ces enquêtes, en rappelant auparavant l’histoire de la naissance de ce héros de prêtre-détective et des liens qui unissaient Chesterton et le Father O’Connor qui servit de modèle à la figure du Père Brown.

« Ce qui caractérise le Père Brown, expliqua le professeur Quinn, c’est d’être brillamment ordinaire. Sherlock Holmes (son nom même) est exotique. Le Père Brown (son nom même) est banal. Il n’est pas un mystique. Il n’est favorisé d’aucune révélation privée. Il a les pieds sur terre. Tous les autres personnages, les méchants comme les victimes, ont tendance à être des excentriques ou des spiritualistes d’une sorte ou d’une autre : Julius K. Brayne “qui était toujours prêt à verser de l’argent dans n’importe quel récipient intellectuel pourvu que ce récipient n’a jamais servi” ; Aristide Valentin “qui était prêt à faire tout et n’importe quoi pour rompre (…) la superstition de la Croix” ; sir Aaron Armstrong “dont l’éthique n’était qu’optimisme” ; Kalon, l’adorateur du soleil, se qualifiant lui-même de “nouveau prêtre d’Apollon”. Le Père Brown se satisfait du monde tel qu’il était. Il n’avait aucune envie de le faire mieux que Dieu. »

 

Maxence

Philippe Maxence, président des Amis de Chesterton

 

 

Pour le public qui n’était pas anglophone, ces deux conférences bénéficièrent d’une traduction écrite des interventions. À leur suite, Philippe Maxence traita de l’édition française des enquêtes du Père Brown et de sa réception en France, entre 1914, année de la publication du premier volume en français, et aujourd’hui. Une histoire à rebondissement, pas toujours facile à démêler. Le conférencier termina sur une défense du thème de l’innocence chez le Père Brown et chez Chesterton, et offrit en final cette citation de l’Autobiographie de G.K.C. : 

 

« L’idée maîtresse de ma vie, je ne dirais pas que c’est la doctrine que j’ai toujours enseignée, mais que c’est la doctrine que j’aurais toujours aimé enseigner. Cette idée, c’est d’accepter toutes choses avec gratitude, et non de les tenir pour dues. Ainsi, le sacrement de pénitence donne une vie nouvelle et réconcilie l’homme avec tout ce qui vit ; mais il ne le fait pas comme font les optimistes, les hédonistes et les païens qui prêchent le bonheur. Le don est fait moyennant un certain prix ; il est conditionné par une confession. En d’autres termes, le nom de ce prix est Vérité, qui peut être appelée aussi Réalité. »

 

 

Hamiche

Daniel Hamiche, secrétaire général des Amis de Chesterton

 


Très attendue, l’intervention de Daniel Hamiche permit de terminer sur un portrait haut en couleur du prêtre-détective de Chesterton, fruit d’une lecture assidue des enquêtes du Père Brown. Daniel Hamiche fit profiter la salle de ses découvertes concernant la comparaison étonnante utilisée par Chesterton pour décrire le visage du Père Brown : « aussi rond et banal qu’une pomme du Norfolk ». Nous publierons prochainement un extrait de ce passage qui fut salué par les perspectives qu’il ouvrait par nos amis du G.K. Chesterton, pourtant spécialistes de l’œuvre de l’écrivain. Au terme de cette contribution, Daniel Hamiche pose la question depuis longtemps débattue des influences réciproques entre Chesterton et son héros :


« Et s’il était, plus et mieux qu’un daïmon socratique, un Ange gardien qui aurait pris les traits du Père Brown, qui se serait “coulé” subrepticement et lentement dans le personnage initialement créé par Chesterton ? Mais il était si “laid”, me direz-vous ! Certes, mais si le diable sait prendre les apparences de la beauté pour nous séduire et nous perdre, pourquoi cet Ange gardien n’aurait-il pas pu revêtir une certaine laideur d’aspect, mais une si grande beauté intérieure, pour accompagner Chesterton sur son chemin de conversion, le sauver et lui offrir, ainsi et enfin, d’emprunter un chemin qui l’a mené d’abord dans la pleine communion de l’Église puis au Ciel ? Comme le disait un autre prodigieux écrivain anglais, suspecté, celui-là, d’être demeuré catholique en un temps où il était dangereux de l’être : That’s the question…»

 

Après ces quatre interventions, des échanges avec la salle permirent d’approfondir encore davantage le sujet. Et c’est bien à regret qu’il a fallu laisser les lieux, non sans se rendre auparavant au stand librairie (tenu de main de maître par Christian B., un grand merci à lui) pour se procurer des ouvrages de Chesterton ou des numéros de la Chesterton Review. Voire adhérer à l’association des Amis de Chesterton…

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:16

Le journal Famille Chrétienne a posé quatre questions à Philippe Maxence, président de l'Association des Amis de Chesterton, au sujet de la Table Ronde qui aura lieu demain mardi 11 octobre, de 19h00 à 21h30, à l'Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre, 75009 Paris, métro Saint-Lazare, Havre-Caumartin) sur le Father Brown, personnage créé par G.K. Chesterton.

Rappelons que cette Table-Ronde est organisée par The Chesterton Institute for Faith & Culture (voir ICI), en collaboration avec l'Association des Amis de Chesterton et l'Espace Bernanos. Nous vous attendons nombreux. À demain !

 


 

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:27

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Depuis trois ans, nous organisons avec The Chesterton Institute for Faith & Culture une Table-Ronde consacrée à Chesterton. La troisième édition aura lieu cette année, à l'occasion du centenaire du Father Brown, à l'espace Georges Bernanos, autre co-organisateur de la rencontre de cette année, le mardi 11 octobre prochain, de 19h00 à 21h00. Nous vous attendons nombreux et nous remercions déjà ceux qui ont bien voulu nous avertir de leur venue (un simple message à amis.de.chesterton@free.fr – il n'est pas trop tard). 

The Chesterton Institute for Faith & Culture, notre sœur aînée, est la principale cheville ouvrière de ces rencontres et mérite assurément d'être mieux connu. 

En voici une courte présentation : 

 

Le G.K. Chesterton Institute for Faith & Culture est un organisme éducatif à but non lucratif enregistré aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne, et domicilié à la Seton Hall University (South Orange, New Jersey). Son objet est de faire connaître la pensée de G.K. Chesterton et de ceux qui furent ses proches, et, d’une manière plus large, d’étudier la manière dont s’appliquent les idées chestertoniennes dans le monde contemporain. L’Institut organise des exposés, des conférences magistrales, et suscite des recherches et des publications.

The Chesterton Review, fondée en 1974, est une revue appréciée au plan international pour ses contributions universitaires de qualité. Éditée par le Père Ian Boyd, C.S.B., elle publie une grande variété d’article sur Chesterton mais aussi sur des questions qui sont au coeur de sa pensée et qui ont été abordées par d’autres écrivains contemporains. Elle a consacré des dossiers spéciaux à C.S. Lewis, Georges Bernanos, Hilaire Belloc, Maurice Baring, Christopher Dawson, le cardinal Henry E. Manning, la Crise moderniste, J.R.R. Tolkien, la « Fantasy » en littérature, et à la Pologne. The Chesterton Review publie chaque année un numéro spécial en espagnol et l'un en portugais, français et depuis 2011 en italien.

 

Sans le Chesterton Institute, il n'y aurait pu avoir en France ces rencontres autour de l'écrivain anglais qui nous permettent d'explorer son œuvre, de mieux la comprendre et d'en saisir les subtilités. UN grand merci à toute l'équipe qui autour du Père Boyd travaille à cette tâche, notamment Dermot, Gloria et Danuta. 

Pour mieux connaître encore le Chesterton Institute for Faith & Culture, on peut se rendre sur son site Internet

 

 

À 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 12:39

 

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Le Figaro littéraire de ce jeudi a consacré toute une page à la nouvelle traduction chez Anne Carrière du roman de C.S. Lewis : Till We Have Faces. Une page entière, non pas seulement suscitée par la sortie médiatique d’un film – comme ce fut le cas pour les adaptations des Chroniques de Narnia –, mais parce qu’une œuvre littéraire connaît une seconde vie, à l’occasion d’une nouvelle traduction. Quand la littérature échappe à la simple mise en avant commerciale, on ne peut que s’en réjouir. Un immense merci au Figaro Littéraire et à Astrid de Larminat.

 

 

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Traduit par Marie de Prémonville, Till We Have Faces s’intitule dans cette nouvelle édition, Tant que nous n’aurons pas de visage. Il ne s’agit pas d’un livre pour enfants, comme Les Chroniques de Narnia, à peine pour adolescents (même si les éditions Anne Carrière ont prévu une édition spécifique pour ce public, cf. couverture ci-dessus), mais bien d’un mythe porteur de questions métaphysiques et notamment des rapports entre les dieux et les hommes, sans oublier la tension entre la joie possible et la liberté. Une version française de ce roman existait déjà aux éditions de L’Age d’Homme, traduit de l'anglais par M. et D. Le Péchoux, sous le beau titre : Un visage pour l’éternité. Le Livre de poche en propose également une édition petit format.

 

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Pourquoi parler, ici, de cette nouvelle traduction ? Tout simplement parce qu’il est beaucoup question de Chesterton dans la préface de François Rivière à cette édition. Très bon connaisseur de GKC, Rivière fait remarquer que C.S. Lewis et Chesterton furent marqués, l’un et l’autre, par George MacDonald, et notamment pas sa Princesse légère, récemment réédité par les éditions Raphaël. Rivière cite encore Chesterton au sujet de la littérature : « La littérature est un luxe, la fiction une nécessité ».

 

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Mais Chesterton a joué aussi un rôle plus existentiel dans la vie de Lewis, à travers son livre L’Homme éternel, et il est dommage que François Rivière n’en parle pas. Ce livre, en effet, joua un rôle décisif, propédeutique en quelque sorte, en montrant à Lewis la logique interne du christianisme, aspect à partir duquel Tolkien pourra intervenir à son tour. C.S. Lewis a magnifiquement raconté cet épisode dans Surpris par la Joie, son autobiographie spirituelle dont on trouvera d’ailleurs une traduction française aux éditions Raphaël.

Devenu à son tour chrétien, C.S. Lewis défendra  et illustrera à son tour le christianisme. Ce qui ne l’empêchera pas d’écrire ce conte métaphysique qui exprime la plainte de l’homme vers Dieu. Un livre à découvrir ou à redécouvrir à travers cette nouvelle traduction. 

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 16:43

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Vous êtes nombreux à vous être déjà inscrits au colloque Chesterton qui aura lieu le mardi 11 octobre prochain à l’Espace Georges Bernanos à Paris. Certains d’entre vous viennent même de loin, de province, et nous sommes heureux de les retrouver cette année. Un grand merci également à ceux qui ont déjà répercuté l’annonce de cette rencontre autour du Father Brown, notamment le Forum catholique et le blog Americatho.

Nous aurons l’occasion ce mardi 11 octobre de revenir sur le Father Brown et son premier centenaire. Mais pour préparer cette rencontre, qui s’adresse à tous, je voudrai donner la première description que Chesterton fait de son héros dans la première histoire, intitulée « The Blue Cross » et qui fut publiée d’abord dans « The Storyteller », en septembre 1910, puis recueillie dans le premier recueil « The Innoncence of Father Brown » de 1911. Sous le titre de « La Croix bleue », cette histoire paraîtra la première fois en France en 1914 chez Perrin, dans une traduction d’Emile Cammaerts, dans un volume intitulé tout d’abord « L’Abbé Brown », puis à partir de l’édition de 1919, toujours chez Perrin, La Clairvoyance du Père Brown.

 

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Avant de voir quel portrait moral et physique dresse Chesterton du Father Brown,  rappelons le contexte du début de cette histoire. Le chef de la police parisienne, un certain Valentin, pourchasse un bandit international du nom de Flambeau. Dans le train, il voyage avec un prêtre :

« Lorsque ce dernier apparut, Valentin renonça à ses recherches et se mit à rire. Le petit prêtre personnifiait se bien les plaines de l’Est ; son visage était si rond et aussi banal qu’un pomme du Norfolk ; ses yeux étaient aussi vides que la mer du Nord. Il transportait plusieurs paquets, enveloppés de papier brun, qu’il ne parvenait pas à rassembler. Le Congrès eucharistique devait avoir fait sortir de leur retraite beaucoup de créatures aveugles et incapables, comme autant de taupes de leurs trous. Valentin était un sceptique, un sceptique sévère, comme on sait l’être en France, et ne pouvait éprouver aucune sympathie pour un prêtre. Mais il pouvait en avoir pitié, et celui-ci eût provoqué la pitié de son pire ennemi. Il avait un gros parapluie rapiécé qu’il laissait constamment tomber par terre. Il ne semblait pas distinguer la partie “aller” de son billet de la partie “retour”. Il expliqua avec une naïve simplicité, à tous ses compagnons de voyage, qu’il devait être prudent parce qu’il transportait un objet d’argent massif “avec des pierres blues” dans un de ces paquets enveloppés de papier brun. Toute la platitude des plaines de l’Essex s’alliait en lui à une pieuse candeur. Jusqu’au moment où il arriva enfin à Stratford le petit prêtre ne cessa de divertir son compagnon de voyage. »

Le contraste entre ce portrait d’un homme ordinaire et sa réussite dans les enquêtes est au cœur du succès de cette série du Father Brown. En ayant en tête ce portrait, nous fêtrons avec joie, le mardi 11 octobre, le centenaire du Father Brown.

 

 

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Permettez-moi simplement de redire ici les aspects pratiques : 

 

Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes,nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 14:29

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Serons-nous au moins cent le mardi 11 octobre prochain pour fêter dignement l’anniversaire du Father Brown de Chesterton ?

 

 

Ce n’est effectivement pas tous les jours que l’on a cent ans et il est rare, dans le petit monde de la fiction, qu’un personnage traverse le temps et les époques. 

 

Le personnage du Father Brown apparaît la toute première fois en 1910 et le premier recueil est publié en 1911. Alors qu’il n’est pas encore catholique (romain), Chesterton choisit de faire du héros qu’il a créé pour illustrer une histoire populaire, un prêtre catholique fidèle à Rome, dans un pays dont la religion officielle est l’anglicanisme. Jouant sur les paradoxes, il fait presque de son héros un anti-héros. Le Father Brown est un petit homme, sans presque aucun signe extérieur qui le caractérise sauf le vêtement – usé – qui signale un clerc. Dans la première histoire parue, La Croix bleue, il le décrit en ces termes : « Son visage était aussi rond et banal qu'une pomme du Norfolk, ses yeux étaient aussi vides que la mer du Nord. » L’auteur ira même jusqu’à parler de lui comme d’une « quenelle authentique du Suffolk ».

 

Personnellement, je n’ai jamais mangé de quenelles du Suffolk. Je n’en ai même jamais vu. En revanche, je sais que je ne prendrais pas forcément cette comparaison pour le plus agréable des compliments. Chesterton en est d’ailleurs tellement conscient que lorsqu’il évoque le véritable prêtre qui lui a servi de modèle pour son héros de papier, il multiplie les précautions oratoires :

 

 

« J’empruntais quelques-unes des sérieuses qualités d’intelligence à mon ami le père John O’Connor, de Bradford, lequel ne répond  rien au portrait du père Brown dans son apparence extérieure. Le père John n’est nullement négligé, mais au contraire, net ; il n’est pas balourd, mais au contraire, délicat à l’extrême, et adroit, et non seulement il est amusant, et amusé, mais il a réellement l’air d’être l’un et l’autre. C’est un Irlandais sensible, à l’esprit prompt, ayant cette ironie profonde et même un peu d’irritabilité que les gens de sa race tiennent toujours en réserve. »

 

 

En voyant à l’envers, selon la méthode chestertonienne, ce portrait du Father O’Connor, on aura celui du Father Brown…

 

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Cent ans après donc, il est toujours là et toujours égale à lui-même. Pour en parler, deux éminents spécialistes de l’œuvre de G.K. Chesterton ont accepté de traverser l’Atlantique. Reconnus mondialement pour leur connaissance de cet univers si particulier, le père Boyd et Dermot Quinn nous offriront le fruit de leurs recherches dans une approche de qualité universitaire mais d’une grande accessibilité. Le premier parlera des enquêtes du père Brown comme parabole et, le second, donnera la signification de ces histoires, si riches et si variées. 

 

Côté français, nous avons privilégié cette année l’Association des Amis de Chesterton. Même si elle n’a pas atteint (encore) tous ces objectifs (d'où son silence de ces derniers mois), les travaux qu’elle a continué de mener lui donneront l’occasion d’intervenir ce soir-là sur cette thématique du Father Brown.

 

Pour la première fois, notre secrétaire général, Daniel Hamiche, évoquera le fruit de ses recherches sur la personne et l'identité même du Père Brown et révélera bien des surprises. Si vous n’avez jamais entendu parler Daniel Hamiche, c’est l’occasion. Il partage avec Chesterton l’humour et la facétie qui dévoile toujours des sujets sérieux. De son côté, Philippe Maxence évoquera l’accueil de Chesterton en France et montrera comment le prêtre-détective fut perçu par l’édition et le public français. Un grand moment sera cette année accordaient aux échanges pour que le public apporte lui aussi sa contribution et, pourquoi pas, ses lumières.  

 

 

Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes, nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 11:22

Plusieurs amis de Chesterton nous ont signalés un problème avec notre adresse de messagerie pour l’inscription au prochain colloque Chesterton pour le centenaire du Father Brown.

Nous vous présentons toutes nos excuses pour cette difficulté. Elle est désormais réglée.

N’hésitez pas à vous inscrire (en fait, il s’agit d’indiquer que l’on pense venir, sans engagement formel, mais cela nous aide pour l’organisation), en nous indiquant votre venue sur notre bonne adresse de courrier électronique (amis.de.chesterton@free.fr) ou en nous appelant au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72 (l’après-midi). 

 

A bientôt.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 08:07

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Depuis cent ans, le petit prêtre-détective créé par l’imagination débordante de G.K. Chesterton ne cesse d’enchanter les lecteurs. À l’heure de la police scientifique, des meurtres en série, des crimes les plus noirs et les plus sophistiqués, le Father Brown séduit des lecteurs toujours plus nombreux. Rééditées en un volume chez Omnibus, les enquêtes du Père Brown ont traversé le temps au point que l’on fête en cette année le centenaire du premier volume paru en Angleterre sous le titre The Innocence of Father Brown.

Cent ans après son entrée dans la vie, The Chesterton Institute et l’Association des Amis de Chesterton vous invitent à venir souffler les bougies du gâteau d’anniversaire aux cent bougies lors d’une soirée uniquement consacrée à célébrer ce petit prêtre qui fut critiqué par Orwell et loué par Gramsci.

Rendez-vous le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes, nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir.

 

Alors, viendrez-vous voir à la rencontre de ce personnage unique en son genre ? 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 06:58

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C’est officiel ! La troisième Table-Ronde consacrée à G.K. Chesterton aura lieu cette année, le mardi 11 octobre, au Centre Georges Bernanos, 4 rue du Havre, 75009 Paris, de 19h00 à 21h30. Nous célébrerons cette année le centenaire du Father Brown. Lancé sur la scène publique en 1910, le premier recueil des histoires du Father Brown fut publié en 1911. Un centenaire à ne pas manquer.

Cette Table-Ronde est organisée grâce à la générosité du Chesterton Institute qui se dépense sans compter pour faire connaître et étudier l’œuvre de l’écrivain anglais. La modeste association française des Amis de Chesterton y apporte son concours comme elle l’a déjà fait en 2009 lors de la première table-ronde qui eut lieu dans le prestigieux décor du Collège des Bernardins puis dans lors de la seconde rencontre qui se déroulait cette fois-ci à l’Institut catholique de Paris. Cette année, c'est donc dans le cadre du Centre Bernanos, écrivain qui ne manque d'ailleurs pas de proximité avec Chesterton. 

Merci de noter et de retenir cette date. Nous vous attendons nombreux. 

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