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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 00:32
le blogue des Amis de Chesterton prend aussi quelques vacances, non sans vous souhaiter une bonne fête à tous et vous offrir cet extrait du Saint Thomas de Chesterton, un passage consacré à la sainteté :

"Les saints se recrutent parmi tous les types d’hommes, mais tous ont en commun d’être à la fois uniques et universels ; nous irons jusqu’à dire que les saints se distinguent des hommes ordinaires en ceci surtout qu’ils sont prêts à se confondre avec les hommes ordinaires. Il faut ici prendre le mot ordinaire dans son sens originel et noble : qui n’est pas sans rapport avec le sens du mot ordre. Un saint est toujours fort au-dessus du désir de se distinguer ; il est le seul type de grand homme qui ne se prenne jamais pour un grand personnage."

Petit rappel : pour être tenu au courant des mises à jour de ce blogue et des nouveautés concernant l'actualité chestertonienne, n'hésitez pas à vous inscrire à la Lettre d'annonce (colonne de droite). C'est gratuit et cela n'engage à rien.

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 00:24
Ne croyez pas, ne croyez plus ceux qui vous disent que Chesterton est un auteur dépassé ou qu'il n'a rien à nous dire.
Ne croyez pas ou ne croyez plus ceux qui affirment que cet écrivain n'en est pas un.
Ne croyez pas, ne croyez plus ceux qui prétendent qu'il n'intéresse plus personne, ou alors, un cercle étroit de nostalgiques rancis.
Lisez plutôt cette récente critique () du recueil intitulé L’œil d’Apollon, édité naguère par Jorge Luis Borges et réédité cette année. Bonne lecture.





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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 01:11


On me pardonnera de revenir, j’espère, sur les rapports entre George Orwell et G.K. Chesterton. En fait, deux parutions m’y poussent, même si dans le fond, elles n’éclairent pas pour moi ce qui est une énigme : comment ces deux hommes qui défendirent les droits de « l’homme ordinaire » n’ont pu trouver un terrain d’entente ? En fait, cette énigme est celle des ressentiments d’Orwell vis-à-vis de Chesterton, lequel était mort au moment  où le premier arrivait enfin à se faire entendre en dehors des cercles étroits de la gauche britannique.  Je ne peux m’expliquer cette aversion d’Orwell que par l’emprise de l’idéologie, ce qui contraste fortement avec le portrait qu’en dressent habituellement nombre de ses actuels admirateurs.

Dans la biographie très intéressante, bien que vraiment très anglo-saxonne, de George Orwell, signée Bernard Crick que viennent de rééditer les éditions Flammarion (collection « Grandes biographies »), il est fait mention à quelques reprises de Chesterton.
À la page 223, on peut ainsi lire :
« Le 29 décembre 1928 parut sa première publication en anglais : “Un journal à deux sous”, dans le G.K.’s Weekly (G.K. Chesterton). C’était le récit ironique d’une tentative par la droite française de fabriquer un journal presque gratuit. »
On notera que l’ironie se trouve aussi ailleurs. Dans le fait que George Orwell, qui signe encore de son vrai nom (E.A. Blair) écrive dans le journal « distributiste » (ni socialiste, ni capitaliste) de Chesterton.
Bernard Crick, qui ne cache à aucun moment son admiration pour son sujet, a su cependant conserver une certaine distance critique. De ce fait, il ne cache rien de ce qui pourrait être considéré comme contraire à l’image d’Orwell telle qu’elle est véhiculée aujourd’hui. Je le cite (p. 314) :
« Orwell pouvait toujours raconter à Brenda Salkeld qu’il gardait ses distances avec ces socialistes qui auraient voulu le voir mort, mais il n’était guère convaincant, ni pour elle, ni pour Kay, à qui il avait affirmé que “ce dont avait besoin l’Angleterre, c’était de suivre le genre de politique prônée par le G.K.’s Weekly de Chesterton (une forme d’anticapitalisme et de “Joyeuse Angleterre” agraire et médiévale)”. Orwell savait que ce genre de retour en arrière était impossible, précisément à cause de la probabilité d’une guerre d’un type nouveau et spécifique. »
On voit l’ambivalence d’Orwell, à la fois tenté par le « distributisme » et conscient des difficultés de le mettre en œuvre.  Nous sommes alors en 1935. On est loin encore des positions qu’il émettra pendant la Seconde Guerre mondiale.

On trouve celles-ci exprimées dans un livre qui vient de paraître aux éditions Agone. Il s’agit d’un recueil des chroniques publiées par Orwell entre 1943 et 1947 dans l’hebdomadaire de gauche Tribune. Titré À ma guise, du nom de la rubrique d’Orwell, ce recueil est particulièrement bien fait. Il faut saluer, en effet, le travail de l’éditeur qui offre une édition soignée, accompagnée de notes, d’un index des noms cités et d’un petit glossaire orwellien des plus utiles. Encore une fois, il faut saluer la qualité de ce travail éditorial que l’on ne retrouve plus guère chez des éditeurs plus importants.
On regrettera d’autant plus la petite erreur qui s’est glissée au sujet de la « Weekly review », sujet qui touche directement à Chesterton. La notice qui est consacrée à cette revue stipule qu’elle a été fondée en 1911 et qu’elle a été dirigée notamment par Chesterton et Hilaire Belloc. Les choses en fait sont un peu plus compliquées.
L’organe de presse qui prend naissance en 1911 s’appelle « The Eye-Witness ». Il est fondé par Cecil Chesterton et Hilaire Belloc. En 1914, « The Eye-Witness » devient  « The New Witness », toujours avec Cecil Chesterton et Hilaire Belloc. À la mort de son frère Cecil, G.K. Chesterton accepte en 1918 d’en prendre la direction, une tâche pour laquelle il n’était manifestement pas fait. « The New Witness » continue d’exister sous ce titre jusqu’en 1924, année où sur pression amicale Chesterton accepte de le transformer en G.K.’s Weekly pour que le journal puisse bénéficier de sa notoriété. L’édition pilote date de la fin 1924 et le G.K’s Weekly démarre en 1925. Jusqu’en 1936, année de sa mort, Chesterton y consacre son temps et une grande partie de son argent. C’est aussi cette année-là, après la mort de Chesterton, que le journal se transforme en « Weekly review », et ce jusqu’en 1948, année de sa disparition. Chesterton n’a donc pas pu diriger la « Weekly review » comme l’affirme ce glossaire orwellien, même si celui-ci indique dans la notice consacrée à Chesterton lui-même que la revue a longtemps été appelée G.K.’s Weekly.


Ces chroniques d’Orwell, que j’avais pour ma part lues en anglais (enfin celles qui concernent Chesterton) confirment mes impressions sur l’incapacité radicale d’Orwell à saisir Chesterton, au-delà même des différences idéologiques. En faire le "chef de file du néo-pessimiste anglais " est littéralement  une ineptie et une affirmation qui ne tient pas la route. La vie même d’Orwell, selon les descriptions de Bernard Crick, est d’ailleurs à l’opposé de la joie profonde de Chesterton. Peut-être, au fond, que la différence profonde entre les deux hommes tient à des caractères complètement opposés sur lesquels se seraient greffées des oppositions d’idées.

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 01:26

L’abbé Guillaume de Tanoüarn, dans son MetaBlog, a évoqué à propos de la sortie de L’Univers de Chesterton le « thomisme » de G.K.C.. À ce sujet, il écrit notamment que ce thomisme est « très gilsonien, très franciscain et assez peu dominicain ».
C’est à peu près bien vu. Dans son Saint Thomas, (dont on trouve une traduction chez DMM, une autre aux éditions Saint-Rémi et encore une autre sur le site docteurangelique), Chesterton consacre plusieurs pages à saint François pour lequel il avait une grande dévotion.
Son thomisme était-il « gilsonien » ? On entre ainsi dans des querelles d’interprétations de l’œuvre de saint Thomas, sujet pour lequel mes compétences ne sont pas très étendues. Ce que l’on peut dire concerne d’abord l’histoire de la rédaction par Chesterton de son Saint Thomas. Après avoir commencé à dicter son livre à sa secrétaire Dorothy Collins, Chesterton s’est arrêté. Il en était arrivé à peu près à la moitié de l’ouvrage et jusqu’ici l’écrivain n’avait rien lu de spécifique sur son sujet. Alors, se tournant vers Dorothy Collins, il lui a demandé de se rendre à Londres et de lui rapporter des livres sur saint Thomas. « Lesquels ? » lui a demandé la secrétaire. Comme Chesterton était incapable de répondre à cette question, il a donc demandé au Father O’Connor (le modèle de Father Brown) de lui fournir une liste de livres, à la fois des classiques et des ouvrages récents sur le sujet.
Lesquels ? J’avoue que je n’en sais rien, hélas. Toujours était-il que selon Dorothy Collins, Chesterton a lu ces livres, ou plus exactement, il les a parcourus. Aucun n’a été annoté, à l’exception d’un croquis représentant saint Thomas, près d’un paragraphe consacré à l’affaire Siger de Brabant, sur lequel Chesterton revient longuement dans le troisième chapitre consacré à « La révolution aristotélicienne ». Ayant lu cette documentation, il a continué à dicter la fin de son propre livre, sans plus jamais se reporter à ces ouvrages. Rappelons que ce livre consacré à saint Thomas est de 1933. Trois ans plus tard, Chesterton ira rejoindre définitivement saint Thomas.

Le rapport avec Gilson ? Il est simple. Étienne Gilson, éminent spécialiste de la philosophie médiévale, et à ce titre de saint Thomas d’Aquin, avait déjà manifesté de l’admiration pour Greybeards at Play et pour Orthodoxie qu’il considérait comme l’un des meilleurs livres d’apologie. Devant le Saint Thomas de Chesterton, il confessera que celui-ci faisait son désespoir puisqu’ayant étudié toute sa vie saint Thomas il aurait été incapable d’écrire un tel livre. Selon Maisie Ward, dans sa première biographie de Chesterton, Étienne Gilson serait revenu après la mort de l’écrivain sur son Saint Thomas :
« Je le considère [Saint Thomas d'Aquin par Chesterton] comme étant, sans comparaison possible, le meilleur livre jamais écrit sur S. Thomas. Rien de moins que le génie peut rendre compte d'un tel accomplissement. Tout le monde admettra sans aucun doute qu'il s'agit d'un livre "brillant", mais peu de lecteurs qui ont passé vingt ou trente années à étudier S. Thomas d'Aquin, et qui ont, peut-être, eux-mêmes publié deux ou trois volumes en la matière, ne pourront manquer de percevoir que la soi-disant "vivacité" de Chesterton a humilié leur érudition. Il a deviné tout ce qu'ils avaient essayé de démontrer, et il a dit tout ce qu'ils avaient plus ou moins maladroitement essayé d'exprimer par des formules académiques. Chesterton fut un des penseurs les plus profonds qui aient jamais existé; il était profond parce qu'il avait raison; et il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir raison; mais il ne pouvait non plus s'empêcher d'être modeste et charitable. Aussi laissait-il ceux qui pouvaient le comprendre reconnaître qu'il avait raison et qu'il était profond. Auprès des autres, il s'excusait d'avoir raison et compensait le fait d'être profond en étant spirituel. C'est tout ce qu'ils voient en lui.
 Étienne Gilson »

(Merci à Georges Allaire pour m’avoir fourni la traduction de ce texte).
Je ne suis pas certain que cela fasse au sens technique du terme de Chesterton un « gilsonien », mais cela montre bien le rapport intellectuel entre les deux hommes. (Nous avions déjà évoqué cette question ICI)
Mais, alors, ce livre de Chesterton sur Saint Thomas, est-il « peu dominicain » comme l’affirme l’abbé de Tanoüarn ? Là encore, je ne voudrais pas entrer dans un débat qui dépasse mes compétences. D’instinct, en lisant cette affirmation, j’avais tendance à donner raison à son auteur. Mais une petite voix, un Jiminy Cricket, me soufflait que je ferais bien d’aller aux textes, un conseil qu’il faut toujours suivre. Je me suis alors souvenu de l’édition Plon de ce Saint Thomas d’Aquin, traduit par Maximilien Vox et édité en France en 1935. Le texte de Chesterton est précédé d’une préface du Père Gillet, o.p., qui n’était alors que le Maître général de l’Ordre de saint Dominique. À la stupéfaction de nombre de Dominicains, il recommanda la lecture de ce livre dans l’Ordre.
Que dit-il dans cette préface ? Comme elle est assez longue (11 pages), je n’en donne que quelques extraits, les premières lignes :
« Chesterton, quand il écrit, dessine de main de maître. Il excelle surtout dans l’art du portrait. Celui qu’il vient de tracer de saint Thomas d’Aquin est sans contredit un chef-d’œuvre. Pour ma part je n’en connais pas de mieux brossé, ni de plus ressemblant. Sans doute c’est peint à la Chesterton, de façon un peu déconcertante pour ceux qui ne connaissent ni le modèle ni l’artiste. Mais ceux qui les connaissent tous les deux, quand ils liront ce livre, auront sûrement comme moi l’impression que saint Thomas a bien fait d’attendre sept siècles pour confier son portrait à Chesterton.
Certes ce n’était pas une entreprise facile de peindre au vingtième siècle un philosophe du treizième, surtout en laissant délibérément de côté la méthode et la technique scolastiques, pour n’utiliser que des mots courants, des images et des comparaisons tirées de la littérature et de la vie modernes.
“J’ai tenté d’esquisser, écrit Chesterton, d’une main gauche et malhabile, mais avec amour, les contours de sa philosophie, pour en donner le goût et la curiosité.” Rassurez-vous, Chesterton ; vous avez réussi bien au delà de l’esquisse que vous rêviez de faire. Pas de trace de “main gauche et malhabile” dans ce livre. Mais pour ce qui est de l’amour qui l’a inspiré, oui, cela se sent de la première ligne à la dernière. Et c’est pour cela sans doute que c’est si émouvant et si beau ! À mon tour je voudrais, mais alors vraiment d’une main gauche et malhabile, bien qu’avec autant d’amour, donner le goût et la curiosité de lire le livre de Chesterton, même à ceux qui par hasard seraient tentés de jeter un coup d’œil sur la préface. (…) »

Là encore, je ne suis pas certain que cette préface fasse au sens technique du terme du Saint Thomas de Chesterton un livre dominicain. En tous les cas, cette pièce historique montre l’accueil réservé par le Maître de l’Ordre à ce petit livre, toujours aussi savoureux.  Tellement savoureux, au demeurant, qu’il enchantera jusqu’à G.B. Shaw en personne…

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 01:13
Chesterton n'a pas l'air de laisser indifférent. Et, c'est tant mieux ! Un nouveau rendez-vous vient donc de s'ajouter à notre petit agenda chestertonien.

– Le vendredi 14 novembre prochain, j'aurai la joie de dédicacer L'Univers de Chesterton, petit dictionnaire raisonné, à la Librairie Duquesne, 27, avenue Duquesne, 75007 Paris, de 15h30 à 18h30. Les renseignements pratiques et le plan d'accès est disponible sur le site de la librairie : ICI.

– Le lendemain, samedi 15 novembre, je serai à la Librairie France-Livres, 6 rue du Petit Pont, 75005, pour dédicacer L'Univers de Chesterton, à partir de 15h00. Pour plus de renseignements : ICI.
 
J'en profite pour rappeler les autres rendez-vous :

– Je serai reçu par Anne Brassié, dans son émission Trésors en poche, de Radio Courtoisie, le jeudi 13 novembre, à partir de 10h30. L'émission sera également rediffusée le lendemain, vendredi 14 novembre, à partir de 6h00 du matin. (Pour les fréquences de Radio Courtoisie, il suffit de cliquer ICI).

– Je prononcerai également une conférence à l'occasion du Centenaire d'Orthodoxie et de la sortie de L'Univers de Chesterton, le mardi 18 novembre, à partir de 20h00, au Centre Saint-Paul, 12, rue Saint-Joseph, 75002 Paris (0140264178). Métro Sentier (ligne 3) ou Grands Boulevards (lignes 8 et 9). Pour se rendre au Centre Saint-Paul, voir ICI.

– Je signerai L'Univers de Chesterton le 7 décembre, à l'occasion de la Fête du livre organisée par l'association Renaissance Catholique à Villepreux (78), de 12 h à 18 h.
–  et le 20 décembre, de 15h à 18h, à la Librairie France-Livres (6 rue du Petit Pont, 75005).

Autant d'occasions de rencontre entre amis de Chesterton. J'espère avoir ainsi la joie de parler et de discuter avec vous.
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 01:01
est signée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur son Metablog (ICI). Plus rapide que son ombre, le livre à peine envoyé et à peine reçu, l'abbé de Tanoüarn est parvenu à trouver le temps de se promener dans ce livre pour l'apprécier et le recommander. Non seulement sur son propre blog, mais également sur le Forum catholique (). Une belle réussite, un bel exploit de lecture que cette plongée dans l'univers chestertonien, traité à travers des thèmes divers et variés. Pour s'en faire une idée, comment ne pas donner un extrait des propos du Metablog :

"Je voudrais recommander vivement le dernier livre de Philippe Maxence. Le dynamique rédacteur en chef de L'Homme nouveau vient de commettre aux éditions Via romana un excellent dictionnaire raisonné de l'oeuvre du romancier essayiste et polémiste anglais GK Chesterton. Une excellente idée de cadeau de Noël (mais oui, il faut commencer à se prendre la tête pour y penser). Ce livre, L'Univers de Chesterton, est fait pour tous ceux qui n'ont pas le temps de suivre dans les méandres de sa pensée capricieuse et exigeante (pléonasme dirait-il sans doute) le fantasque créateur de ce héros de polar qui est un petit prêtre à la vue basse Father Brown. GK disent ses amis affectueusement. On peut aimer ce rythme d'écriture que rien jamais ne presse. On peut aimer cette lenteur savoureuse, qui permet de jouir de toutes les surprises que nous apporte l'existence, qui permet surtout de découvrir les surprises là où elles sont vraiment, qui permet de suivre l'auteur dans ses enthousiasmes autant que dans sa dénonciation catégorique de toutes les fausses surprises et de toutes les daubes de l'existence. Il faut du temps pour aller avec lui, de façon quasi platonicienne, du réel au réellement réel. Il faut du temps pour traverser les apparences sans jamais s'emporter jusqu'à les nier. Il faut une véritable ascèse pour leur faire dire non pas ce que l'on veut qu'elles disent, mais simplement ce qu'elles disent. Chesterton est là dessus de la famille de saint François d'Assise, plus encore, quoi qu'il en dise lui même que de la famille des thomistes. Son thomisme (très gilsonien, très franciscain et assez peu dominicain) n'est pas une science mais une attitude. Vous voulez des preuves dans l'oeuvre de GK ? Consultons ce livre si bien fait (et si agréablement édité)ouvrons L'univers de GK Chesterton." La suite est sur MetaBlog ().


C'est l'occasion de rappeler qu'à l'initiative de l'abbé de Tanoüarn, je prononcerai une conférence sur G.K. Chesterton au Centre Saint-Paul le mardi 18 novembre à 20 heures. Les renseignements sont ICI.
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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 09:43
La sortie de L'Univers de Chesterton, petit dictionnaire raisonné, qui vient de paraître aux éditions Via Romana, suscite une petite actualité que je me dois de vous faire connaître.

C'est ainsi que je serai reçu par Anne Brassié, dans son émission Trésors en poche, le jeudi 13 novembre, à partir de 10h30. L'émission sera également rediffusée le lendemain, vendredi 14 novembre, à partir de 6h00 du matin. (Pour les fréquences de Radio Courtoisie, il suffit de cliquer ICI).

Je prononcerai également une conférence à l'occasion du Centenaire d'Orthodoxie et de la sortie de L'Univers de Chesterton, le mardi 18 novembre, à partir de 20h00, au Centre Saint-Paul, 12, rue Saint-Joseph, 75002 Paris (0140264178). Métro Sentier (ligne 3) ou Grands Boulevards (lignes 8 et 9). Pour se rendre au Centre Saint-Paul, voir ICI. Je vous y attends nombreux. Ce sera une occasion de se retrouver ou de se rencontrer entre "amis de Chesterton". La conférence est normalement suivie d'un verre de l'amitié. Un grand merci au Centre Saint-Paul qui permet ainsi de marquer le centenaire d'un livre important dans l'œuvre de Chesterton.



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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 09:26

Pour découvrir Chesterton, le mieux est encore de le lire et de le relire. De se procurer ses livres, notamment ceux qui sont édités en français.
Mais on peut aussi désormais parcourir L'Univers de Chesterton, ou du moins l'approcher, à travers un "dictionnaire raisonné" qui vient de paraître aux éditions Via Romana.
À travers plus de 400 entrées, allant d'Abstraction à Wilde (Oscar), en passant par énormément d'autres choses, parfois très surprenantes, ce livre constitue un libre abécédaire d'un monde étoilé de bonheur, de bon sens, de paradoxe et d'excentricité.
Il y a des citations longues et d'autres très courtes, des extraits des ouvrages les plus connus de Chesterton et des extraits de livres moins répandus, sans même parler de quelques articles cités. Il y a même quelques poèmes de Chesterton, histoire de ne pas oublier ce pan de son œuvre.
Désormais disponible, n'hésitez pas à demander cet ouvrage qui constitue un beau cadeau de Noël. Vous pouvez le réclamer à votre libraire s'il ne l'a pas en rayon. L'éditeur est Via Romana (diffusion Salvator).
Vous pouvez aussi le commander directement auprès de l'éditeur, en utilisant son site. Il suffit simplement de cliquer .

J'aurais enfin le plaisir de signer ce livre le :

– 7 décembre, à l'occasion de la Fête du livre organisée par l'association Renaissance Catholique à Villepreux (78), de 12 h à 18 h.
– 20 décembre, de 15h à 18h, à la Librairie France-Livres (6 rue du Petit Pont, 75005).

Je reste, bien sûr, à la disposition de ceux qui le souhaitent pour une conférence et/ou une vente-signature de cet ouvrage dont le plus grand mérite – paradoxe oblige – est d'être finalement entièrement l'œuvre de G.K. Chesterton lui-même.
Contrairement à d'autres produits vendus beaucoup plus facilement, on peut abuser de la « consommation » de Chesterton. Nous vous en proposons 300 pages qui éclaireront vos journées ou éveilleront votre attention, surprendront votre intelligence et vous procureront certainement beaucoup de joie.
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 09:24
Sous ce titre, la revue trimestrielle L’Atelier du roman, éditée par Flammarion et Boréal, vient de faire paraître dans son dernier numéro (n°55) un dossier consacré à Chesterton. Au sommaire, huit articles (dont deux en anglais), deux dessins de Chesterton, une mini-biographie (très mini) et une bibliographie des livres parus en langue française. On trouvera plus précisément :

– L’anarchie au service de l’orthodoxie (vice versa) de Gilles Marcotte ;
Enquête sur le Père Brown de Jean-Pierre Ohl ;
Deux ou trois choses apprises de Chesterton de Marie-Andrée Lamontagne ;
A Visit to a Wunderkind Mistaken for a Lunatic de Jarl Faidit ;
L’orthodoxie d’un homme éternel de Lambros Kampéridis ;
Science Fiction, Chesterton and Moor Eeffoc de Stephen R.L. Clark ;
Mort d’un paradoxe d’Olivier Maillart ;
C’était mieux avant de Lakis Proguidis, le directeur de la revue, qui termine ce dossier.
Au total près de 80 pages consacrées entièrement et uniquement à explorer l’œuvre de Chesterton et à la présenter aux lecteurs de cette revue.
Pourquoi un tel dossier ?
Lakis Proguidis s’en explique dans la présentation de ce numéro :
« Ce n’est pas seulement pour rendre hommage à “l’un des premiers écrivains de notre ”, selon les termes de Borges, que L’Atelier du roman propose de revenir aujourd’hui à Chesterton (1874-1936). C’est pour son actualité : nul autre auteur de notre temps n’a autant que lui scruté le gouffre béant creusé dans chaque âme par l’idéologie du progrès. Gouffre d’où jaillit, nous le constatons chaque jour davantage, soit l’homme prosterné devant les lubies inhumaines de sa sciences, soit le soldat de dieux vengeurs et destructeurs. Cependant, lire et relire Chesterton, revenir à ce moraliste joyeux, à ce romancier viscéralement anticonformiste, à cet homme de foi (chrétienne) qui n’a jamais subordonné le mystère de l’existence au dogme, ce n’est pas pour chercher la voie moyenne entre les deux extrêmes qui rongent nos sociétés postmodernes ; c’est pour entrevoir le chemin qui conduit au noyau dur de l’humain, là où se côtoient la farce et le sacré, la drôlerie et le sentiment religieux ».

Dans les détails et les affirmations de chaque article, et jusqu’à certains passages de cette belle présentation de Proguidis, il y aurait à dire, à relever, à discuter. Si le temps nous le permet, nous reviendrons sur l’un ou l’autre de ces articles. En attendant, il faut saluer cette parution, ce dossier dans une revue de cette qualité. Elles ne sont pas si nombreuses à aimer la littérature, à en parler et à la défendre le moment venu. On trouvera aisément L’Atelier du roman en librairie (enfin, chez les vrais libraires). Éventuellement, on pourra en profiter pour demander d’anciens numéros. Par exemple, ceux consacrés à Jean Giono (n°37), ou Michel Déon (n°43), sans oublier le numéro d’hommage à Philippe Muray (n°49). En attendant, il ne reste plus qu'à se précipiter pour lire ce dernier numéro. Chesterton revient ! Ce n'est pas nous qui allons nous en plaindre !
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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 12:32
C'est à Londres le samedi 8 novembre prochain. Organisée par The G.K. Chesterton Institute for Faith & Culture, cette rencontre aura lieu à l'Oxford and Cambridge Club (71 Pall Mall, Londres).
Parmi les intervenants, outre le Père Ian Boyd, C.S.B, fondateur du Chesterton Institute, interviendront Owen Dudley Edwards, Sheridan Gilley et William Oddie.

Pour participer à cette rencontre, il est nécessaire de réserver (chestertoninstitute@shu.edu).
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