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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 16:48


Sous ce titre, le blogue Vu de La Frette, « Un Gallo-(catholique)romain du Val d'oise, des citations pour nourrir le fil des jours » publie une traduction française de « Why I Am A Catholic »
extrait de Twelve Modern Apostles and Their Creeds (1926). En voici un passage :

« Neuf fois sur dix, celles que nous appelons des idées nouvelles sont simplement de vieilles erreurs. L'Église catholique possède comme l'un de ses principaux devoirs, celui de protéger les gens de retomber dans ces vieilles erreurs; de les refaire encore et encore et toujours, comme les gens le font toujours lorsqu'ils sont abandonnés à eux-mêmes. La vérité sur l'attitude catholique face à l'hérésie, ou comme certains le diraient, face à la liberté, peut probablement être la mieux exprimée par la métaphore d'une carte. L'Église catholique porte en elle une sorte de carte de l'esprit qui ressemble à la carte d'un labyrinthe, et qui en fait, est un guide pour le labyrinthe. Elle a été formée à partir d'une connaissance qui, même considérée comme connaissance humaine, est sans aucun parallèle humain.

Il n'existe pas d'autre exemple d'institution intelligente continue qui réfléchit sur la nature humaine depuis deux milles ans comme l'est l'Église. Son expérience couvre naturellement presque toutes les expériences possibles et particulièrement presque toutes les erreurs. Le résultat est une carte dans laquelle toutes les voies sans issue et les mauvais chemins sont clairement signalés, toutes les voies ont été marquées comme inutiles par la meilleure de toutes les preuves : la preuve de l'expérience de ceux qui sont allés dans ces voies. »

 

Pour lire le reste, ll suffit d'aller ICI.


Merci à Vu de La Frette d'avoir cité notre blogue. 
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 00:38



Le temps a manqué pour que nous présentions les derniers numéros de Gilbert Magazine, excellente revue de l’American Chesterton Society, la plus grande association de ce genre au monde.

Comme d’habitude, ces numéros comprennent plusieurs textes de Chesterton, des analyses de livres en relation avec l’univers chestertonien.

Le numéro de juillet/Août fait sa couverture sur le jazz alors que le dernier numéro reçu, celui  de septembre, est un hommage au prêtre bénédictin, Stanley L. Jaki (1924-2009) qui fut à la fois un théologien, un scientifique et un grand chestertonien.

C’est l’occasion pour la rédaction de Gilbert Magazine de publier plusieurs articles de Chesterton sur la science et éventuellement sur ses prétentions…


Le Père Jaki fut, pour sa part, un exemple de la réconciliation entre la foi et la raison, entre la théologie et les sciences expérimentales. Il était professeur émérite de physique à Seton Hall University, là même où se trouve le Chesterton Institute. Il avait consacré plusieurs articles à Chesterton et un livre : Chesterton, a Seer of Science (University of Illinois Press). Sa mort est passé inaperçue en France.

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 15:38





Comme nous l’avions annoncé, la très belle collection du « Cabinet des lettrés » chez Gallimard vient de faire paraître la nouvelle de Chesterton, Les arbres d’orgueil. Ce nouveau texte a été traduit magnifiquement par Lionel Leforestier qui a su rendre avec justesse le « ton » chestertonien, dans un français impeccable et très agréable à lire. Les notes qui accompagnent cette traduction, sans surcharger le texte et le rendre difficile à lire, permettent tout au contraire de bien saisir les allusions nombreuses de l’auteur.

Cette édition fait 132 pages. La couverture, sobre, selon les canons de la collection, est illustrée par un dessin représentant W. E. Gladstone, homme politique anglais, et signé par William Nicholson. Cette illustration est extraire de l’ouvrage Twelve Portraits de William Heinemann (1899). Le bandeau de couverture reproduit une des nombreuses phrases élogieuses de Jorge Luis Borges sur Chesterton : « Aucun écrivain, peut-être, ne m’a procuré autant d’heures heureuses que Chesterton ».

Il faut saluer ce nouveau volume car il est quand même le troisième publié dans la collection du « Cabinet des lettrés ». En 2008, cette collection nous offrait la belle surprise de la publication de L’Assassin modéré suivi de l’homme au renard. Cette année, nous avions déjà pu lire Le meurtre des piliers blancs et autres textes. Et sans attendre 2010, nous voici avec ce troisième volume qui laisse penser – et espérer très fort ! – qu’une longue série de petits volumes Chesterton vont continuer dans ce format, avec le même traducteur, satisfaisant les lecteurs de Chesterton et les collectionneurs. Il faut, en effet, insister sur la qualité éditoriale de ces livres qui est une joie pour la lecture et le regard.

La nouvelle « Les Arbres d’orgueil » qui forme ce volume est constituée de quatre chapitre :

I. Le conte des arbres paons

II. Le pari du squire Vane

III. Le mystère du puits

IV. En chasse de la vérité

L’histoire est celle d’un haut fonctionnaire britannique à la retraite, le squire Vane qui vit en Cornouaille avec sa fille Barbara. Sa propriété, au bord de la mer, s’honore de la présence d’arbres paons, ramenés jadis d’Orient par un ancêtre aventurier. Ces arbres son cependant associés par la population rurale des environs à des maléfices, toujours d’actualité. Le squire Vane, lors d’un dîner avec des invités (un poète, un avocat, un médecin et un critique d’art américain), décide de démontrer qu’il ne s’agit que d’une superstition et s’engage à passer la nuit sur un des arbres en question. Comme on s’y attend, il disparaît.

On ne dira pas ici le dénouement de cette histoire qui contient, comme souvent avec Chesterton, un côté policier. Disons simplement que l’auteur brouille les pistes et va de rebondissement en rebondissement, faisant de ce texte l’un des meilleurs qui soit sorti de sa plume. La morale de l’histoire est dans la droite ligne de la pensée chestertonienne, contre le scientisme, l’assurance bourgeoise, le règne des spécialistes. Une fois de plus, c’est le bon sens et la connaissance intuitive et poétique qui sont mis en avant. Ainsi, à un moment de l’histoire Barbara Vane déclare :

« Le docteur n’a pas raison, dit la jeune femme en tournant son visage pâle vers l’avocat. C’est le poète qui a raison. Le poète a toujours raison. Oh, il est là depuis le commencement du monde, et il a vu les merveilles et les terreurs qui jalonnent notre route, cachées derrière une pierre ou un buisson. Tandis que vous, avec votre médecine et votre science tâtonnante, vous n’êtes là que depuis quelques générations, et vous n’avez pas vaincu l’ennemi qui a planté le mal dans notre chair. (…) Il ne nous reste qu’à croire en Dieu, car nous ne pouvons nous empêcher de croire aux démons »

Le titre original de cette nouvelle est The Trees of Pride. Elle a paru en 1922 dans le recueil The Man Who Knew Too Much chez Cassell, en complément des nouvelles réunies sous ce titre. C’est un texte qui date d’avant 1919.

 

Elle ne se trouve pas dans L’Homme qui en savait trop, traduction française de The Man Who Knew Too Much, paru à l’Age d’Homme en 1984, dans une traduction de Marie-Odile Masek. En revanche, on en trouve une traduction due à Gérard Joulié dans La fin de la sagesse et autres contes, un volume paru cette année aux éditions de l’Age d’Homme.
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 09:00

Dans le numéro 132 d’Éléments (juillet-septembre 2009), Alain de Benoist publie une recension du Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste de G.K. Chesterton. S’il reconnaît à cet ouvrage de ne pas manquer «  de mérites » et à Chesterton de se montrer « même parfois visionnaire », notamment « dans sa critique des “machines” et de la “standardisation” comme dans sa défense du “petit commerce” contre les “grands magazins” », il estime que l’auteur « n’en reste pas moins à une vision bien sommaire ». Pire, selon lui, Chesterton « par sa défense rigoureuse de la propriété privée des moyens de production (il) rejoint la vulgate libérale qu’il conteste par ailleurs ».

Les raisons selon Alain de Benoist ?

Chesterton « emprunte plus à la doctrine sociale de l’Église qu’à une connaissance en profondeur des doctrines économiques ». Il réduit le libéralisme « au relativisme en matière de croyances et de mœurs ». D’où la conclusion de l’auteur « en fait d’“anticapitalisme”, Chesterton ne propose finalement que le capitalisme pour tous face au capitalisme pour quelques-uns ».

On ne reprochera pas à Alain de Benoist de ne pas démontrer, dans l’espace forcément restreint d’une recension, les deux affirmations qui servent de moyen terme à son argumentation. Reste que l’opposition entre doctrine sociale de l’Église et connaissances des doctrines économiques est facile et en partie factice. Il y a fort longtemps que des économistes ont reconnu la solidité de la doctrine sociale de l’Église, non seulement dans sa critique, mais aussi dans ses propositions.

De la même façon, on veut croire que la reductio du libéralisme à la critique des mœurs chez Chesterton que perçoit Alain de Benoist vient d’une méconnaissance de celui-ci de l’œuvre de l’auteur d’Orthodoxie.

Reste deux choses. Il ne semble pas que Alain de Benoist ait perçu le “paradoxe” un peu forcé utilisé par l’éditeur du livre dans le titre qu’il a donné alors qu’il a bien compris, en revanche, la pensée de Chesterton en concluant que ce dernier propose finalement le capitalisme pour tous face au capitalisme pour quelques-uns. C’est peut-être peu, mais c’était dans la pensée de Chesterton le premier pas à poser. Ajoutons pour finir que ces deux esprits ne pouvaient être plus dissemblables que Chesterton et Alain de Benoist. Il y a donc du mérite de la part de celui-ci à avoir consacré une recension à un livre si peu théorique.

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 18:34

Cette année 2009 sera donc une année faste pour l’actualité chestertonienne en France. Entre avril et septembre dernier, trois nouveaux ouvrages de Chesterton ont été publiés dans notre pays. D’abord Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, aux éditions de l’Homme Nouveau, puis La fin de la sagesse et autres contes extravagants, aux éditions de l’Age d’Homme et enfin, Le meurtre des piliers blancs, dans la belle collection du Cabinet des lettrés, aux éditions Gallimard.

Sur un autre plan, pour la première fois en France, une Table ronde a réuni plus de 150 personnes au Collège des Bernardins pour traiter autour de la figure et de l’œuvre de Chesterton du renouveau littéraire catholique en France et en Angleterre au début du XXe siècle. Un véritable succès puisque le Collège des Bernardins a dû malheureusement refuser du monde en raison des règles de sécurité.

Ajoutons à ce bel ensemble la création de l’association des Amis de Chesterton, à laquelle vous êtes cordialement invités à adhérer pour que puisse se reproduire ce type d’événement et que se développe ce blogue qui en est désormais l’un des organes d’expression.

Mais cette actualité chestertonienne n’est pas seulement celle du passé.

Le 29 octobre prochain sera disponible en librairie « Les arbres d’orgueil », publié dans la collection du Cabinet des lettrés chez Gallimard. Une édition toujours aussi soignée ; une traduction élégante signée Lionel Leforestier ; un petit livre agréable à lire. Nous en reparlerons plus abondamment.

Nous reparlerons aussi de l’autre bonne (et même très bonne) surprise de cette fin d’année : la parution d’une nouvelle traduction d’un très bel ouvrage de Chesterton, Robert Browning. Nous l’avions annoncé et l’éditeur (Le Bruit du temps) en confirme la parution pour la fin novembre.

 

Et nous pouvons déjà annoncer que l'année 2010 se présente sous un bonn augure, avec plusieurs livres de Chesterton en préparation, dont des inédits.

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 00:30
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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 00:54

Elle vient en écho à notre Table ronde de jeudi 15 octobre où il fut évoqué longuement Chesterton et Bernanos. Dans une Tribune libre publié ce samedi 17 octobre, dans le quotidien La Croix, Dominique Vermesch, professeur à Agrocampus Ouest (Rennes) et ancien modérateur de la Communauté de l’Emmanuel, s’attache à poser des jalons pour « Redessiner la catholicité de l’université ».  Il pose la problématique de son sujet en recourant à Chesterton et Bernanos :

« À voir les remous suscités par l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur, l’idée de laïcité peut emprunter le mot fameux de G.K. Chesterton, repris par Bernanos et suivant lequel le monde moderne serait saturé d’anciennes vertus et d’idées chrétiennes « devenues folles ». Le comble étant parfois que des chrétiens eux-mêmes se prêtent à cette folie, sur fond d’un ressentiment ecclésial régulièrement réactivé ».

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 01:33

 



150 personnes étaient présentes, ce jeudi 15 octobre 2009, dans la salle Lexington du Collège des Bernardins, à Paris, pour entendre les six conférenciers prévus évoqués « la divine entente cordiale » entre écrivains catholiques des deux côtés de la Manche au début du XXè siècle. Le Collège des Bernardins a dû refuser du monde et il afficheé complet, les capacités de la salle étant largement dépassées.

Le Père Ian Boyd, fondateur et président du Chesterton Institute, a prononcé la première conférence consacrée à Claudel et Chesterton. Puis le professeur Sudlow, maître de conférence à l’Université de Reading a dressé un panorama général de la renaissance catholique au XXe siècle dans la littérature, en partant du « réalisme catholique » dégagé par Bernanos. Philippe Maxence, président des Amis de Chesterton, a ensuite évoqué la réception de Chesterton en France avant de laisser la parole à Rémi Soulié qui a parlé d’un Péguy très personnel. En parlant avec talent du Sous le soleil de Satan de Bernanos, le professeur Lanavère a littéralement conquis la salle qui a découvert ou redécouvert ainsi une œuvre fondatrice. Il revenait enfin au professeur Dermot Quinn du Seton Hall University (USA) d’offrir une conférence conclusive de très haut niveau, en partant à nouveau de Claudel et de Chesterton.

Une soirée réussie qui a malheureusement dépassé le temps imparti, empêchant ainsi un échange entre la salle et les conférenciers. On remarquait dans l’assistance des étudiants très attentifs et prenant nombre de notes. Parmi les personnalités qui ont honoré de leur présence cette soirée notons la présence de Chantal Delsol, de Charles Millon, de Gérard Leclerc, de Denis Sureau, de Didier Rance et du père Iborra.

Merci à tous les amis de Chesterton qui étaient présents pour cette grande première historique, inimaginable voici quelques années encore. Pour que ce type d'événement puisse se reproduire et pour que Chesterton soit à nouveau traduit, n'hésitez pas à apporter votre soutien à l'association des Amis de Chesterton en adhérant. Sans vous, nous ne pouvons rien faire.


Pour tout renseignement, n’hésitez pas à nous contacter :
Les Amis de Chesterton
10/12, rue Rosenwald, 75015 Paris
Tél. 01 53 68 99 72
amis.de.chesterton@free.fr

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 14:14



C'est Le Choc du mois qui a ouvert le feu en publiant une demi page d'annonce du colloque dans son numéro de septembre (n°33). Ils doivent aimer Chesterton au Choc du mois car nous n'avons rien demandé. Mais un grand merci.









Valeurs actuelles du 24 septembre dernier a consacré une longue brève à annoncer la Table ronde aux Bernardins, en ne donnant pas hélas l'adresse de l'association mais celui des Bernardins. Mais un grand merci pour cette annonce très bien venue.







Chrétiens dans la cité a également consacré une brève de son agenda, dans son dernier numéro, daté du 5 octobre, à l'annonce de la Table ronde. Merci à Denis Sureau d'avoir indiqué les coordonnées de l'Association des Amis de Chesterton.



Un très grand merci également au Forum catholique qui fut l'un des premiers à répercuter l'annonce de la Table ronde par une bannière (ci-dessous) mise spontanément. Un vif merci.









Sans oublier L'Homme Nouveau qui, depuis un mois et demi, présente et annonce cette table ronde.






Et nous attendons d'autres articles de présentation qui sont, nous le savons, en préparation.


Nous ne le redirons jamais assez : pour la bonne organisation de cette rencontre unique en France, vous nous aiderez grandement en vous inscrivant, soit au 01 53 68 99 72 (heures de bureau) soit par courrier électronique : amis.de.chesterton@free.fr


Tarif: 5€ (plein tarif), 3€ (tarif réduit: moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux)
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 00:58

Ne le dites surtout pas à ceux qui ont toujours pris Chesterton pour un joyeux trublion, un facétieux empêtré dans ses paradoxes, un jongleur de bons mots, un espiègle perdu au milieu des écrivains sérieux et des savants doctes. Non, ne leur dites surtout pas : la nouvelle serait pour eux trop difficile à avaler.

La nouvelle ? Mais quelle nouvelle ?

Pour le monde de la chestertonie, c’est un petit événement. Le père Aidan Nichols, membre de l’Ordre des frères prêcheurs, autrement appelés Dominicains, vient de publier (en anglais) un « G.K. Chesterton, theologian ». Même sans être diplômé d’Oxford, la traduction de ce titre ne s’impose pas tant l’évidence saute aux yeux.

Oui, Chesterton fut aussi un théologien, et c’est un théologien qui nous l’explique au long de plus de 200 pages, dans ce livre qui vient de paraître aux Etats-Unis.

Mais, parlant d’Oxford, c’est plutôt Cambridge qu’il faudrait évoquer puisque Aidan Nichols appartient à la Divinity Faculty de l’Université de cette célèbre cité.

Théologien de qualité et de réputation mondiale, le père Nichols a publié des études sur saint Thomas d’Aquin, sur des théologiens plus contemporains, comme Hans Urs von Balthasar et également sur la théologie de celui qui allait devenir le pape Benoît XVI. Au confluent de plusieurs courants et de plusieurs disciplines, le père Nichols s’est penché également sur la question liturgique, dans la perspective de la « réforme de la réforme » ainsi que sur le renouvellement de la culture chrétienne.

Son dernier livre, consacré à Chesterton, est le fruit d’une série de conférences données à l’Université… d’Oxford.

Composé de 9 chapitres complétés d’une préface, d’une introduction et d’une conclusion, « Chesterton theologian » est un livre accessible à tout public.

Le premier chapitre s’attache à donner un aperçu global de la vie de Chesterton et des grands thèmes de son œuvre. Puis, l’auteur replace l’auteur face à la crise de la société Edouardienne, occasion d’explorer sa première grande œuvre, Hérétiques. Tout naturellement, le chapitre suivant est centré sur Orthodoxie qui déploie en quelques sortes les grandes intuitions chestertoniennes et permet à Chesterton de découvrir le réalisme métaphysique. Bien évidemment, un chapitre entier est consacré à la place et au rôle des paradoxes. À ce sujet, il est permis de pousser un petit cocorico national puisque le père Nichols s’appuie à plusieurs reprises sur la magnifique et indispensable étude du père Yves Denis, Paradoxe et catholicisme.

Ces quatre premiers chapitres constituent comme une première partie de l’ouvrage. Une seconde partie pourrait être constituée par le reste des chapitres qui abordent Chesterton et l’existence de Dieu, l’anthropologie théologique de Chesterton, sa christologie, sa théologie morale, son ecclésiologie et son rapport avec l’Église catholique et la foi.

Pour le père Nichols, il est évident que Chesterton peut être considéré comme un théologien. Non comme un professionnel de la théologie, mais comme un écrivain dont l’œuvre et la perception générale reposent sur une vision profondément théologique.

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