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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 07:53
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Comme nous l’avons souligné en présentant le livre Irish Impressions(ICI et ), G.K. Chesterton s’est rendu pour la première fois en Irlande en 1918 afin d’y recruter des volontaires irlandais pour aller combattre sur le front contre l'Allemagne.

Or, hasard et paradoxe des influences, il semble que l’écrivain anglais ait influencé un authentique républicain irlandais, et même l’un des plus ardents, en la personne de Michael Collins.

Qui est Michael Collins, rendu célèbre chez nous par le film éponyme du cinéaste Neil Jordan ?

Né le 16 octobre 1890 dans le comté de Cork, fils d’un petit fermier, Michael Collins est une figure centrale du nationalisme irlandais. Membre de la Gael League et de la Gaelic Athletic Assocation (GAA), il adhère à l’âge de 19 ans, à l’Irish Republican Brotherhood (IRB), puis devient membre en 1914 des Irish volunteers. Le 15 janvier 1916, il quitte Londres et retourne en Irlande. Tout naturellement, il participe au soulèvement de Pâques, en tant qu’aide de camp de Joseph Plunkett. Arrêté, il est interné au camp de Frongoch au Pays-de-Galles. Il est libéré en décembre 1916, lors de la première vague d’amnistie. Il devient dès lors une figure montante du Sinn Fein et des Irish Volunteers tout en réorganisant l’IRB. Quand le premier Dáil Eireann est élu, en janvier 1919, Michael Collins est nommé ministre de l’Intérieur et ministre des Finances ainsi que président de l’IRB. Concrètement, il est surtout le commandant en chef de l’Irish Republican Army (IRA) dont il réorganise le service de renseignements. Il a tiré les enseignements de l’échec de Pâques 1916. À la confrontation frontale, il oppose la guérilla, fondée sur le renseignement et sur le démantèlement des réseaux d’espionnage adverses. Il lève aussi un emprunt national et infiltre jusqu’à l’administration britannique. Les Britanniques mettent sa tête à prix. Pourtant, envoyé par De Valera négocier avec les Britanniques, il signe le Traite de 1921 qui sanctionne la partition de l’île et maintient l’Irlande sous l’autorité britannique. Sa vie bascule. Pour ses anciens amis, il devient un traître. Devenu Commandant de la Free State army, Collins combat ses anciens compagnons. Le 22 août 1922, alors qu’il se rend dans son comté natal, son convoi est pris en embuscade. Michael Collins meurt d’une balle à la tête.

Selon l’un de ses biographes, James Mackey, auteur de Michael Collins : A life (1997), Collins aurait discuté de Chesterton en 1921 avec Sir William Darling, représentant du gouvernement britannique. Les deux hommes auraient découvert leur intérêt commun pour Chesterton. À cette occasion, Michael Collins aurait déclaré que son livre préféré était Le Napoléon de Notting hill, qui met en scène la révolte d’un quartier de Londres pour obtenir son indépendance et comment ce quartier se réapproprie son âme car une nation ne peut vivre réellement sans ses racines religieuses …

James Mackey souligne également que Joseph Plunkett, dont Collins était l’aide de camp pendant le soulèvement de Pâques 1916, lui prêta un autre livre de Chesterton : Un Nommé Jeudi. Une phrase de ce roman aurait particulièrement marqué le futur chef de l’IRA. Dans Un Nommé Jeudi, Dimanche, le chef des anarchistes, conseille de se cacher en ne se cachant pas du tout (« il a résolu de nous cacher en ne nous cachant pas du tout » selon la traduction de Jean Florence, Gallimard, P. 83 de l’édition de 2002 dans la collection L’Imaginaire). L’idée est d’apparaître visiblement pour ne pas laisser supposer des activités clandestines bien réelles et donc apparaître comme inoffensif. Cette idée sera exactement reprise par Michael Collins dans l’organisation de l’IRA et du Squad.

Mais il y a un autre aspect qui relie Michael Collins et Chesterton. Dans son livre The Path of Freedom, Collins développera l’idée que l’industrie de la nouvelle Irlande pour laquelle il se battait devait exclure les monopoles et favorisait une organisation fondée sur la coopération et le mutualisme plutôt que de s’inspirer de l’organisation capitaliste fondée sur des sociétés en action. Ainsi, il comptait éviter le socialisme d’État, contraire selon lui aux besoins de l’Irlande, et qui n’était qu’un monopole d’un autre nom. Un discours, on en conviendra, qui cadre parfaitement avec le distributisme de Chesterton.

Pour terminer, voici quelques images d'archives sur Michael Collins : 

 

 

 

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 17:46

 

L’organisation d’une Table-ronde « sérieuse » sur l’urgence de la conversion à travers les itinéraires croisés de Chesterton et Péguy (voir ci-dessous) ne doit pas nous faire oublier les aspects plus communs de l’existence de l’auteur d’Orthodoxie. Un bon exemple de l’humour familier de GKC se trouve dans les noms qu’il attribua à ses animaux familiers, lui qui était un disciple de saint François d’Assise.

Relisant récemment pour un travail La Nouvelle Jérusalem, publié en Angleterre en 1920 (et en France en 1926 chez Perrin), j’ai été pris par le charme des premières pages.

Chesterton y conte son départ pour la Palestine alors sous mandat britannique et ses adieux aux éléments familiers de son existence quotidienne. « J’avais dit adieu à tous mes amis, confie-t-il, ceux du moins qui, comme moi, ont un nombre limité de jambes ; et rien de vivant ne restait, sauf un chien et un âne ». Le lecteur découvre alors à cet endroit les animaux familiers de l’écrivain où n’entre apparemment nul chat, contrairement à nombre d’éminents membres de la corporation des écrivains. Mais ce chien et cet âne n’arrivent évidemment pas dans ce récit sans raison profonde.

« Le lecteur sera surpris d’apprendre, écrit ainsi Chesterton, que mon premier sentiment d’amitié allait d’abord au chien ; je sais bien que je m’expose à un assaut d’esprit. Le chien ressemble assez à un âne ou à sa caricature en petit, avec sa grosse tête et ses longues oreilles noires ; mais, dans mon humeur présente, c’était plutôt un contraste moral qu’une comparaison pittoresque. Car le chien représentait mon foyer et tout ce que j’abandonnais à regret, surtout à cette époque. D’ailleurs il porte le nom de M. Winkle, l’hôte de Noël de M. Wardle, et il rappelle, en effet, Dickens par son mélange de domesticité et d’exubérance ».

Le chien de Chesterton s’appelait donc Winkle. Mais son âne ?

« Je lui ai donné le nom de Trotsky, explique-t-il plus loin, parce qu’il trotte rarement, mais se sauve ou reste immobile. Il se sauve dans le champ lorsqu’il faut l’attraper et reste immobile quand il est urgent de le faire marcher. Il brise aussi les palissades, mange les légumes, et remplit d’autres devoirs ; entre ses retards et ce qu’il détruit, il ruinerait un homme vraiment pauvre en un jour. »

 

Winkle et Trotsky, le chien et l'âne. Deux symboles pour Chesterton de la civilisation occidentale et de la civilisation orientale. 

 

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Merci de nous indiquer votre venue en nous adressant un courriel : amis.de.chesterton@free.fr

 


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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 11:51

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Nous avons évoqué récemment Charles Sarolea, universitaire belge, professeur de français à l’université d’Edimbourg et qui fut le préfacier de l’édition française des Crimes de l’Angleterre. Charles Sarolea fut aussi le directeur d’Everyman ou plus exactement, selon son titre complet, « Everyman, his life, work and books », un journal également publié à Edimbourg.

Parmi les collaborateurs de ce journal, on trouve la signature de Chesterton. Étrangement, ce titre n’est pas évoqué dans les principales biographies consacrées à G.K.C. que nous avons consultées, notamment celles de Maisie Ward, de Joseph Pearce, de Michael Fflinch ou encore dans l’étude récente de William Oddie. Dans ces mêmes livres, il n’a fait aucunement mention de Charles Sarolea. Il est vrai qu’à côté de The Daily News, de The Illustrated London News ou du G.K.’s Weekly, la collaboration de Chesterton à Everyman peut apparaître anecdotique. Pour autant, cette collaboration mérite de n’être pas complètement ignorée concernant les idées politiques de Chesterton au long de l’année 1912-1913, période pendant laquelle nous avons pu consulter les numéros de cette publication. Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de présenter rapidement celle-ci.

« Everyman, his life, work and books » se définit comme un « journal littéraire » qui entend entrer dans le courant des livres publiés par la collection « Everyman’s library », laquelle souhaite mettre à la portée du grand public britannique les grands auteurs de la littérature nationale. Le succès rencontré par cette collection, qui permet une démocratisation de la littérature, inspire les fondateurs de cette revue, au premier rang duquel apparaît Charles Sarolea qui en est le directeur. Pour le journal, il s’agit non seulement de favoriser ce mouvement de démocratisation de la littérature, mais plus globalement, de défendre les idéaux et les aspirations de la démocratie.

Sur le plan strictement littéraire, le journal estime qu’il ne suffit pas de dire que les grands auteurs sont destinés à tous et à chacun. Il faut encore comprendre ce qu’ils disent. C’est le désir du journal que d’aider à cette compréhension. Il estime que ce but n’a jamais été aussi urgent dans cette période de changement profond. Il entend donc ne pas regarder les grandes controverses politiques et religieuses du temps avec le recul académique. Ceux qui s’intéressent aux controverses de l’époque et aux débats trouvent donc colonnes ouvertes pour en discuter. Signe de cet intérêt pour les questions de société, des symposiums sont annoncés, notamment sur l’éducation entre A.C. Benson et le Dr. W.H.D. Rouse et sur le « Labour Unrest », entre H.G. Wells et Emile Vandervelde (Belge).

La présence de ce dernier ne doit pas surprendre. « Everyman, his life, work and books » est certes une publication de langue anglaise, mais elle est dirigée par un universitaire belge. Dès le départ, elle entend adopter un caractère international, « cosmopolite » comme on dit alors. Parmi les nombreuses plumes qui apporteront leur concours au journal, on peut noter notamment la présence des Français : Henri Bergson, Alphonse Daudet, Guy de Maupassant, René Bazin, François Coppée, Anatole France et Albert Houtin.

 

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Matériellement, « Everyman, his life, work and books » compte habituellement 32 pages, à l’exception du premier numéro qui en comprend 36. Celui-ci fut publié le 18 octobre 1912 et il était vendu « one penny ».

G.K. Chesterton fut l’un des collaborateurs de « Everyman, his life, work and books ». Mais il n’était pas le seul dans sa mouvance, si l’on peut dire. On trouve également la signature de Cecil Chesterton, son frère, ou celles d’Hilaire Belloc et de Maurice Baring, deux de ses amis très proches. Ses « adversaires » signent également dans ce journal, notamment G.B. Shaw et H.G. Wells.

La collaboration de G.K. Chesterton ne sera pas très étendue. Néanmoins, il est présent dès le premier numéro du 18 octobre 1912, par un article d’une page, publié en page 4 et qui porte directement sur un sujet politique : « The chance of the peasant ». On le retrouve pour un deuxième article politique dans le numéro du 22 novembre 1912, publié page 167-168. Intitulé « The Collapse of Socialism », cet article fera l’objet d’une longue réponse de G.B. Shaw publiée sous le titre « The Alleged Collapse of Socialism ». La première partie paraît dans le numéro du 6 décembre 1912 (p. 231) et la seconde partie dans celui du 13 décembre 1912 (p. 263).

 

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Entre le 18 octobre 1912 et le 10 octobre 1913, il s’agit des seuls articles de G.K. Chesterton. C’est peu – deux articles –, mais cette collaboration mérite d’être signalée parmi les journaux auxquels G.K. Chesterton a apporté sa collaboration. Comme on le verra, son nom, sa présence et sa pensée ont suscité plusieurs réactions parmi les lecteurs, entraînant une mise au point du journal. 

 

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 06:00

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On trouve la signature de Charles Sarolea en introduction au livre de G.K. Chesterton, Les Crimes de l’Angleterre, publié en France en 1916, aux éditions Georges Crès (cf. ici). Celui qui signe cette introduction, particulièrement bien vue sur plusieurs aspects de la personnalité de Chesterton (cf. ) n’est pas un Français, mais un universitaire belge. Il est né en 1870, soit quatre ans avant Chesterton, et il décédera en 1953, soit la même année qu’Hilaire Belloc, né lui aussi en… 1870.

Universitaire, professeur de français à l’Université d’Edimbourg (Écosse), Charles Sarolea fut aussi un écrivain et un publiciste engagé. Il a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, entre 1891 et 1937, portant sur des sujets littéraires, politiques et historiques. Plusieurs d’entre eux comportent une introduction ou un texte de Chesterton en annexe. C’est le cas par exemple de How Belgium Saved Europe qui paraît en 1915 ou de Letters on Polish Affairs qui est publié en 1922. Dans son livre, German problems and personalities, Charles Sarolea évoque à plusieurs reprises G.K. Chesterton.

De son côté, Chesterton le cite au moins deux fois dans… Les Crimes de l’Angleterre. On trouve ainsi mention de Charles Sarolea au chapitre VIII (page 214 dans l’édition Crès). Chesterton fait allusion au livre de Sarolea, Le Problème anglo-allemand (publié également chez… Crès), dans lequel l’auteur ferait ressortir la contradiction « entre le dérèglement de la théorie allemande et la soumission de la pratique allemande ». La deuxième mention se trouve au chapitre suivant (page 245, édition Crès) et constitue un brillant hommage puisque Chesterton évoque « l’admirable et vraiment presque magique exception du docteur Sarolea ».

À Edimbourg, Charles Sarolea représenta également son pays comme Consul. Selon une étude de Michaël Amara, portant sur  « La propagande belge et l’image de la Belgique aux Etats-Unis pendant la Première Guerre mondiale », Charles Sarolea joua un rôle dans la tentative pour pousser les Etats-Unis à entrer en guerre : « D'autres tentèrent de se déplacer sur un plan plus politique. En janvier 1915, le Ministre des Affaires étrangères décida d'envoyer aux Etats-Unis le consul de Belgique à Edimbourg, Charles Saroléa. Celui-ci tenta pendant plusieurs semaines de convaincre les Américains réticents de la véracité des atrocités commises en Belgique. En mai 1915, il attaqua violemment l'attitude neutraliste des Etats-Unis. Ses propos, relayés par le Chicago Tribune, suscitèrent la polémique. Saroléa fut rappelé en Europe et l'incident en resta là mais cette affaire resta dans les mémoires et ce qui devint l'“incident Saroléa” incita le Havre à plus de prudence dans le choix de ses missionnaires. »

 

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Universitaire, représentant de son pays à l’étranger, Charles Sarolea fut également un homme de presse. Entre 1912 et 1917, il fut à la tête d’une publication littéraire éditée à Edimbourg, Everyman. Le premier numéro de cette revue paraît le 18 octobre 1912. Hasard ? On y trouve la signature de G.K. Chesterton pour un article intitulé « The Chance of the peasant ».  Un article d’une page (page 4), à tonalité très distributiste. Les grands noms ne manquent pas dans cette revue. Mais illustrant le courant distributiste, on y retrouve Cecil Chesterton, Hilaire Belloc et, bien sûr, G.K. Chesterton lui-même. Nous y reviendrons. 

 

 

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 15:09

Peut-on trouver, pendant « l’entre-trois-guerres », deux écrivains aussi dissemblables, en apparence (y compris physique), que René Bazin (1853-1932) et G.K.C. (1874-1936) ? Et pourtant, quel beau sujet de dissertation un peu pédante. Voici cependant un point de convergence :

 

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« 22 mai 1924 . - Chesterton préside une conférence en Angleterre : esprit rigoureux, logique, lyrique, jaillissant, d’une ironie cinglante, pour la défense du vrai. Je le cite :

« Mon objection, à ceux qui vantent l’idéal païen, est celle-ci : je les accuse d’ignorer les découvertes bien définies de l’homme dans le domaine moral, découvertes aussi précises que celle de la circulation du sang. Nous ne pouvons rétrograder vers un simple idéal de raison et de bonne santé. Je ne sais pas par quel accident mental extraordinaire les écrivains modernes conjoignent l’idée de progrès avec celle de l’indépendance de la pensée. Le progrès est évidemment l’antithèse de cette indépendance. Car, sous un régime d’indépendance de pensée, chaque homme part du commencement de tout, et a des chances de n’arriver que là ou son père parvint. Mais le progrès est une assomption au-dessus de tout le passé.

Les paganistes ignorent le mystère de la charité, le mystère de la chevalerie, le mystère de la foi. Si nous voulons faire revivre et poursuivre l’idéal païen d’une simple et rationnelle harmonie humaine, nous finirons où le paganisme a fini. »

Texte provenant des pages 185-186 de :

René BAZIN : Etapes de ma vie (extraits de ses notes intimes)”, ©1936 Calmann-Lévy éditeurs, 2ème édition, 224 pages.

 

On notera la grande similitude de sa citation avec le dernier paragraphe du chapitre 12 d'Hérétiques (pages 152-153 de l'édition "Climats" 2010). Le thème traité est familier à GKC, qui y revient aussi, il me semble, dans L'Homme éternel.

L.C.

 

Merci et bravo à notre ami L.C. pour avoir découvert ce passage remarqué par l’écrivain français René Bazin. C’est très judicieusement que L.C. note la similitude avec l’extrait mentionné d’Hérétiques. Non seulement l’idée est exactement la même, mais les termes mêmes sont quasiment identiques. Dans le passage noté par René Bazin, Chesterton s’en prend de manière générale aux défenseurs modernes du paganisme alors que dans Hérétiques il vise directement « Lowes Dickinson et son école de réaction au vrai sens du terme ».

Lowes Dickinson était un intellectuel britannique, engagé politiquement, qui fut principalement un historien. Après des études de médecine qu’il termina par exigence personnelle (il n’exerça jamais bien qu’il obtint son doctorat en médecine), sa thèse sur Plotin lui ouvrit les portes de King’s College à Cambridge. D’abord bibliothécaire, il devint professeur d’histoire en 1896. La même année paraissait son livre : The Greek View of Life. Il donna des cours de science politique à l'université de Cambridge et enseigna pendant quinze ans, à la London School of Economics.  

Il devint membre de la société de recherches psychiques (Society of Psychical Research) en 1890. Il publia plusieurs livres consacrés à la religion.

Opposé à l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne pendant le premier conflit mondial, Lowes Dickinson élabora un projet de « Societé des nations » et défendit ardemment des thèses pacifistes. Il mourut le 3 août 1932.

Lowes Dickinson fut proche du groupe dit de « Bloomsbury » qui réunissait plusieurs intellectuels et écrivains dont Virginia Woolf, E.M. Forster, Lytton Strachey, John Maynard Keynes et Roger Fry.

Un mot sur René Bazin, écrivain catholique français, né à Angers le 26 décembre 1853 et décédé le 20 juillet 1932. Membre de l’Académie française, il illustra les lettres catholiques françaises. Son œuvre décrit la lutte du catholicisme et des valeurs traditionnelles contre la ville, le progrès, l'athéisme et la contagion révolutionnaire, qui le rapproche de Chesterton, même si le style et l’histoire des deux hommes sont évidemment très différents.

On trouvera plus de renseignements sur Réné Bazin ICI et

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 17:51

 

Vous trouverez ci-dessous un extrait du premier chapitre d’Utopie des usuriers. Avec son style inimitable, Chesterton s’attaque au monde de la publicité qu’il démasque avec talent. Le livre, rappellons-le, a paru en 1917, mais il reprend des articles publiés en 1914… À l’époque, il n’y avait pas les moyens informatiques ni les puissants logiciels qui permettent de trafiquer une photo. Mais le ver était déjà dans le fruit… Chesterton a tiré le ver pour sauver le fruit et pour l’exposer à nos yeux afin que nous sachions nous aussi éviter  son pourrissement.

Utopie des usuriers, suivi de 18 autres essais dans la même veine, vient d’être publié aux éditions de l’Homme Nouveau. Il est disponible auprès de l’éditeur pour la somme de 19€, soit en commandant par téléphone (01 53 68 99 77), soit en écrivant (Éditions de l'Homme Nouveau, 10 rue Rosenwald 75015 Paris), soit en utilisant son site sécurisé de paiement en ligne : ICI.


 

Extrait d'Utopie des usuriers

 

 

« Je me propose aujourd’hui de consacrer deux ou trois essais à l’art de la prophétie, tout en espérant, chemin faisant, ne pas lasser la patience de mon lecteur. Comme tous les prophètes sains d’esprit, sacrés et profanes, je ne puis prophétiser que lorsque je suis en colère et que le monde autour de moi me semble courir à la catastrophe. Et comme tous les prophètes sains d’esprit, je prophétise dans l’espoir de me tromper. Car les prédictions d’un authentique devin ressemblent aux admonestations d’un bon médecin qui n’est satisfait que lorsque son malade, qu’il voyait mourant, a recouvré la santé. La prédiction se trouve justifiée au moment même où elle est démentie. (…)

Je vais maintenant examiner l’un après l’autre certains aspects de la vie moderne et décrire ce qu’ils deviendront dans ce paradis de la ploutocratie, cette utopie de bronze et d’or dans laquelle la glorieuse histoire de l’Angleterre risque bien de se terminer. J’ai l’intention de dire tout crûment ce que je pense que nos nouveaux maîtres, les simples millionnaires, feront de certaines disciplines et institutions humaines, telles que l’art, la science, la jurisprudence ou la religion, si nous ne frappons pas assez tôt pour les en empêcher. Et à titre d’exemple je prendrai celui des arts.

 

 

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Nous avons tous dans les yeux cette image intitulée Bubbles (peinture de sir John Everett Millais dont l’original est représentée ci-dessus) qui sert à la publicité d’une célèbre marque de savon dont un petit morceau figure dans l’image publicitaire (représentation du détournement publicitaire ci-dessous). Or toute personne un tant soit peu douée pour le dessin (comme le caricaturiste du Daily Herald, par exemple)  devinera tout de suite que cette savonnette ne faisait pas originellement partie du dessin. Elle comprendra immédiatement que cette savonnette détruit l’unité du tableau en tant que telle, aussi sûrement que si la savonnette avait servi à effacer la peinture. Si petite qu’elle soit de dimension, elle trouble et rompt l’équilibre même des objets qui entrent dans la composition du tableau. Je ne me permets pas de juger ici de l’intervention de Millais en la matière ; j’ignore en fait ce qu’elle a bien pu être. Ce que je tiens à relever pour le moment est que le tableau n’a pas été peint pour la savonnette, mais que celle-ci lui a été ajoutée. Or ce qui, spirituellement parlant, nous sépare de l’époque victorienne, c’est que cette dernière, quels qu’aient pu être par ailleurs ses défauts, n’aurait jamais admis ce genre de patronage comme une chose allant de soi. Michel-Ange était peut-être fier d’avoir travaillé pour un empereur ou pour un pape, mais je présume qu’il était encore plus fier de les avoir eus en quelque sorte à son service. Je ne crois pas, en ce qui me concerne, que sir John Millais ait été particulièrement fier d’avoir travaillé pour un fabricant de savonnettes. Je ne dis pas qu’il se le reprochait comme une infamie, je dis simplement qu’il n’en était pas plus fier que ça. Et c’est précisément là ce qui distingue son époque de la nôtre.

(…) Mais l’amélioration de la qualité de la publicité coïncide paradoxalement à la dégradation de l’idée que l’artiste se fait de son art. Et ce pour une bonne et simple raison : c’est que désormais l’artiste travaillera non seulement pour plaire aux riches, mais aussi et surtout pour accroître leurs richesses ; ce qui, convenons-en, n’a rien de très louable. Après tout, c’était en tant que simple particulier qu’un pape de la Renaissance prenait plaisir à contempler un dessin de Raphaël ou à caresser une statuette sculptée par Cellini . Le prince payait la statuette sans s’attendre à ce que celle-ci lui rapporte en retour. J’ai idée qu’on aurait quelque peine à dénicher la moindre trace de savonnette dans les dessins que le pape commandait à Raphaël. Et pour qui connaît un tant soit peu le cynisme étriqué de notre ploutocratie, son goût du secret et des jeux de hasard, son absence de conscience, il est clair que l’artiste publicitaire apportera le plus souvent son concours et son talent à des entreprises sur lesquelles il n’aura aucun contrôle et auxquelles il sera bien en peine d’apporter son soutien moral. Il contribuera la plupart du temps à faire vendre des médicaments bidon et à favoriser des placements louches, et il aura pour mécènes non plus les Médicis mais les fabricants d’appareils de radio Marconi (cf. Notre étude sur le Scandale Marconi ICI, , , , et ).

 

 

 

 

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La peinture détournée par « Pears ». Le savon se trouve en bas à droite.

 

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 06:50
Fin de notre présentation de l'Affaire Marconi (six volets au total dont celui-ci. Pour les précédents voir ICI, LÀ, , et )

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Le 11 mars 1913 le New York Times répercute l'action en justice contre Le Matin.
L'Affaire Marconi devient internationale.

Dans son autobiographie, Chesterton s'explique sur l’accusation d’antisémitisme à propos du scandale Marconi. « Nous rejoignons ici, écrit-il, une autre légende sur le cas Marconi ; c’est que ce fut une attaque contre les Juifs. Comme disait M. Belloc quand il témoigna devant la justice, il serait difficile d’imaginer quelqu’un qui ressemblât moins à un juif que M. Llyod George. Et c’est le moment d’ajouter ici une bien curieuse conséquence de l’affaire ; curieuse et ironique aussi ; bien des années après que mon frère eut reçu, avant de mourir, les derniers sacrements dans un hôpital français, son vieil ennemi Godfrey Isaacs mourait peu de temps après s’être lui-même converti à la même Église catholique universelle. Nul plus que mon frère ne se serait réjoui de savoir cela. » Difficile évidemment de savoir quelles auraient été les véritables réactions de Cecil Chesterton. Force est de voir cependant ici l’expression du sentiment de Chesterton lui-même.

L’affaire Marconi eut pour ce dernier une autre conséquence. Il collaborait au Daily News depuis le 6 janvier 1901. Or la direction de ce journal soutint le gouvernement au moment de l’affaire Marconi, ce qui révolta bien évidemment le chroniqueur. Son dernier article dans le journal libéral date du 1er février 1913, mais c’est la direction qui prit l’initiative de le remercier.
À partir du mois d’avril suivant, il trouva refuge au
Daily Herald qui venait d’être lancé l’année précédente par les milieux syndicalistes et socialistes. Cette collaboration dura jusqu’au 26 septembre 1914 et permit à Chesterton d’écrire les articles réunis plus tard sous le titre d’Utopia of Usurers. Lors de sa publication en 1917, l’ouvrage ne fut pas publié en Angleterre, en raison de sa virulence, mais directement à New York.


FIN.


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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 04:15

Depuis plusieurs jours nous présentons aux lecteurs de ce blogue l'Affaire Marconi qui toucha l'Angleterre en 1912 et qui eut une répercussion directe sur la vie de Chesterton. Nous arrivons maintenant à la présentation de ce dernier aspect. 

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Cecil Chesterton (1879-1918)


L'Affaire Marconi (5)
Et Chesterton dans tout cela ? En fait, comme nombre de ses confrères de la presse, le jeune frère de l’écrivain, Cecil Chesterton, alors directeur du journal The New Witness, fondé avec Hilaire Belloc, s’était lancé dans une vive polémique contre le gouvernement, accusé de faire le jeu des financiers et de s’enrichir sur le dos du peuple anglais. Il s’en était particulièrement pris à Godfrey Isaacs, frère de l’Attorney General et surtout directeur de la Compagnie Marconi.
Celui-ci le poursuivit devant la justice et le tribunal condamna Cecil Chesterton à une amende de cent livres sterling. Cependant, le tribunal se garda bien de juger le fond de l’affaire. Il n’entendait se prononcer que sur le fait de savoir si Cecil Chesterton avait injustement représenté et dépeint Godfrey Isaacs. Chesterton écrit dans son autobiographie : « Les jurés furent invités à trouver, et ils trouvèrent, en effet, que le portrait du promoteur de compagnies était inexact. Mais les jurés ne trouvèrent nullement, et il leur fut expressément déclaré qu’ils n’étaient pas compétents pour trouver que la conduite des ministres Marconi avait été régulière ».
Toujours dans son autobiographie, Chesterton aborde cet épisode de son existence avec une sorte de détachement dont il ne faut pas être dupe. Il fut fortement révolté par le fait que son frère Cecil, qu’il admirait profondément, fut condamné le 27 mai 1913 pour « Criminal lebel » (diffamation) alors que les ministres s’en tirèrent, certains même bénéficiant d’un titre aristocratique. Comme il le confesse pourtant dans le même ouvrage : « C’est la mode à présent de partager l’histoire récente en avant-guerre et après-guerre. Je crois qu’il est presque aussi important de la diviser en jours d’avant Marconi et jour d’après Marconi. Ce fut durant l’agitation provoquée par l’affaire Marconi que l’Anglais moyen perdit son incurable ignorance ; ou, plus simplement, son innocence ».
N’en doutons pas : Chesterton est bien cet Anglais moyen et c’est bien lui qui perdit alors son innocence politique à l’occasion de ce scandale. 


A suivre… 
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 11:42

Trois volets sont à ce jour publiés sur notre blogue concernant l'affaire Marconi (ICI, et ). Dans ce nouvel épisode, nous présentons la suite du travail de la commission d'enquête parlementaire.

 

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La Une du Matin du 14 février 1913 contenant un article accusant

Herbert Samuel et Rufus Isaacs de délit d'initiés (article ci-dessous)

 



Le scandale Marconi (IV)

 


Mais la commission d’enquête ne se contenta pas de ces examens techniques. Elle convoqua les journalistes qui s’étaient attaqués aux ministres. En revanche, ces derniers ne furent pas appelés. L.J. Maxse, directeur de la National Review fut convoqué par la commission d’enquête. Il attira aussitôt l’attention sur l’étrangeté que représentait l’absence des ministres concernés. C’est alors que la France se mêla de l’affaire Marconi. Le 14 février 1913, le quotidien Le Matin publiait un article de son correspondant à Londres affirmant que L.J. Maxse avait accusé Herbert Samuel, Rufus Isaacs et Godfrey Isaacs d’avoir acheté des actions de l’« English Marconi Company » à 50 francs avant les négociations avec le gouvernement et de les avoir ensuite revendues à 200 francs quand le public avait été averti du contrat passé entre l’État britannique et cette société.

Évidemment, L.J. Maxse n’avait rien déclaré de tel. Comme par hasard, Rufus Isaacs était à Paris quand la nouvelle parut dans Le Matin. Aussitôt, il fit savoir avec Herbert Samuel qu’ils poursuivraient le journal français pour ses allégations. Étrangement, ils n’avaient rien entrepris de tel contre les journaux de leur pays. Le Matin retira ses propos dès le 18 février. Pourtant, les poursuites contre ce journal furent maintenues et le procès eut lieu le 19 mars.

Au cours de l’audience, l’avocat des ministres, le célèbre Edouard Carson mentionna à la fin d’une longue intervention, et comme en passant, l’histoire de l’achat des parts de la compagnie américaine. Le Times devait d’ailleurs le relever dans son édition du 9 juin 1913 : « Le fait a été énoncé en passant, comme s'il s’agissait d’une question futile et non pertinente ». On dit bien alors que Rufus Isaacs avait acheté des parts, mais sans mentionner à qui ; qu’il avait payé le prix du marché, mais pas que les parts n’étaient pas encore sur le marché ; qu’il en avait vendues à Llyod George et à Master of Elibank et qu’il en avait acheté pour eux, mais pas que ces derniers en avait achetées d’autres. On a même déclaré que Rufus Isaacs avait perdu de l’argent dans cette affaire, sans préciser qu’il en avait gagné en vendant une grande partie de ses parts et qu’il en avait perdu sur celles qui lui restaient quand le titre s’était effondré.

 

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L'article du Matin le 14 février 1913 qui devait faire scandale.

 

 


Finalement, cinq mois après la constitution de la commission d’enquête, Refus Isaacs fut invité à se présenter devant elle. Il finit par admettre qu’il avait acheté des parts à un prix moindre que celui qui fut proposé. Le 28 mars, ce fut au tour de Llyod George de se présenter devant la commission d’enquête, ce qui conduisit à un échange mouvementé entre Llyod George et Rufus Isaacs. Il s’expliqua sur son silence concernant l’achat des actions de la Marconi américaine, mentionnant qu’il n’avait pas eu le temps de s’exprimer devant le Parlement. Il expliqua également qu’il avait perdu beaucoup d’argent dans cette affaire.

De son côté, The New Witness n’avait pas cessé son action. Le 9 janvier 1913, un article paraissait mettant en cause Godfrey Isaacs et lançait dans les rues des hommes-sandwich l’accusant nommément.


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Le démenti du Matin paru le 18 février 1913
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 12:31

nous continuons la publication de notre enquête sur la complexe affaire Marconi, liée à la vie de Gilbert et de Cecil Chesterton. Deux volets ont déjà paru (ICI et ).

 

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  Rufus Isaacs, Attorney General du gouvernement Asquith

 

 


Le scandale Marconi (3)


Présentée le 19 juillet 1912 devant le Parlement, la question du contrat avec la « Marconi Company » rencontra très vite une vive opposition. Dès le 20 juillet, W.R. Lawson dénonçait le contrat dans un article du Outlook. Le 1er août, un parlementaire travailliste s’interrogeait publiquement sur la hausse des actions Marconi. Le 6 août, dernier jour de la session parlementaire, le Premier ministre Herbert Henry Asquith s’engageait à ne pas conclure de contrat tant que la lumière ne serait pas faite sur cette affaire. Mais la discussion parlementaire sur ce sujet était repoussée à la session d’octobre.

Dès le 8 août, Cecil Chesterton publia son premier article consacré au scandale dans The New Witness. Sous le titre « The Marconi Scandal », il dénonçait un accord secret entre Godfrey Isaacs et Herbert Samuel pour imposer la « Marconi Company » au peuple anglais, favorisant ainsi le monopole, le refus de la concurrence et la corruption. En septembre, la National Review publiait aussi un article critique. Le même mois, le Morning Post et le Spectator lançaient des enquêtes sur le sujet. En octobre, la National Review attirait l’attention sur la question des actions de la Marconi américaine. Le 11 octobre, Rufus Isaacs (photo) prenait la parole devant la Chambre des Communes et présentait les accusations contre lui-même, Llyod George et Herbert Samuel de telle manière qu’ils les niait. Il rappelait que le gouvernement négociait un contrat avec la Marconi anglaise et qu’il n’était nullement question d’acheter des parts de celle-ci.

D’une certaine manière, il disait juste puisque les parts en vente étaient celles de la Marconi américaine. Sur celle-ci, il ne dit mot. De son côté, Herbert Samuel put affirmer qu’aucun de ses ministres n’avaient acheté des parts de la Marconi… anglaise. En fait, aucun d’eux ne parlait clairement de la Compagnie anglaise. Il stipulait à chaque fois « cette compagnie » afin que l’on ne soulevât pas la question de la branche américaine. Le 29 octobre, la commission d’enquête fut constituée. Comme il était habituel, elle donnait une place proportionnelle à la représentativité des partis au Parlement. Les Libéraux et leurs alliés étaient donc majoritaires. Son enquête lui permit de mettre à jour que d’autres systèmes auraient pu être utilisés et à des coûts moindres. Elle montra également que le choix de Marconi se fit sur de simples engagements verbaux alors que l’on avait obligé – ce qui est normal – la concurrence à se soumettre à des tests. De la même façon, la commission d’enquête montra que le gouvernement avait proposé initialement que Marconi participe au niveau de 3% des recettes et que Godfrey Isaacs avait obtenu que ce pourcentage s’élevât à 10%. De ce fait, la question de l’examen des conditions techniques fut très vite posée. On apprit alors qu’un sous-comité technique avait été constitué par le passé, qu’il avait conseillé un autre système que le système Marconi et que son rapport avait été… enterré. Un nouveau comité technique fut alors nommé. Son rapport montra la qualité du système Marconi et combien The New Witness de Cecil Chesterton avait exagéré dans ses attaques contre ce dernier. Malgré tout, le rapport concluait qu’il valait mieux ne pas s’attacher à un système en particulier en raison de l’évolution rapide des techniques.

À suivre…
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