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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:16

Le journal Famille Chrétienne a posé quatre questions à Philippe Maxence, président de l'Association des Amis de Chesterton, au sujet de la Table Ronde qui aura lieu demain mardi 11 octobre, de 19h00 à 21h30, à l'Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre, 75009 Paris, métro Saint-Lazare, Havre-Caumartin) sur le Father Brown, personnage créé par G.K. Chesterton.

Rappelons que cette Table-Ronde est organisée par The Chesterton Institute for Faith & Culture (voir ICI), en collaboration avec l'Association des Amis de Chesterton et l'Espace Bernanos. Nous vous attendons nombreux. À demain !

 


 

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:27

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Depuis trois ans, nous organisons avec The Chesterton Institute for Faith & Culture une Table-Ronde consacrée à Chesterton. La troisième édition aura lieu cette année, à l'occasion du centenaire du Father Brown, à l'espace Georges Bernanos, autre co-organisateur de la rencontre de cette année, le mardi 11 octobre prochain, de 19h00 à 21h00. Nous vous attendons nombreux et nous remercions déjà ceux qui ont bien voulu nous avertir de leur venue (un simple message à amis.de.chesterton@free.fr – il n'est pas trop tard). 

The Chesterton Institute for Faith & Culture, notre sœur aînée, est la principale cheville ouvrière de ces rencontres et mérite assurément d'être mieux connu. 

En voici une courte présentation : 

 

Le G.K. Chesterton Institute for Faith & Culture est un organisme éducatif à but non lucratif enregistré aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne, et domicilié à la Seton Hall University (South Orange, New Jersey). Son objet est de faire connaître la pensée de G.K. Chesterton et de ceux qui furent ses proches, et, d’une manière plus large, d’étudier la manière dont s’appliquent les idées chestertoniennes dans le monde contemporain. L’Institut organise des exposés, des conférences magistrales, et suscite des recherches et des publications.

The Chesterton Review, fondée en 1974, est une revue appréciée au plan international pour ses contributions universitaires de qualité. Éditée par le Père Ian Boyd, C.S.B., elle publie une grande variété d’article sur Chesterton mais aussi sur des questions qui sont au coeur de sa pensée et qui ont été abordées par d’autres écrivains contemporains. Elle a consacré des dossiers spéciaux à C.S. Lewis, Georges Bernanos, Hilaire Belloc, Maurice Baring, Christopher Dawson, le cardinal Henry E. Manning, la Crise moderniste, J.R.R. Tolkien, la « Fantasy » en littérature, et à la Pologne. The Chesterton Review publie chaque année un numéro spécial en espagnol et l'un en portugais, français et depuis 2011 en italien.

 

Sans le Chesterton Institute, il n'y aurait pu avoir en France ces rencontres autour de l'écrivain anglais qui nous permettent d'explorer son œuvre, de mieux la comprendre et d'en saisir les subtilités. UN grand merci à toute l'équipe qui autour du Père Boyd travaille à cette tâche, notamment Dermot, Gloria et Danuta. 

Pour mieux connaître encore le Chesterton Institute for Faith & Culture, on peut se rendre sur son site Internet

 

 

À 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 11:54
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Philosophe hors norme, critique de gauche du libéralisme et de son pendant libertaire, Jean-Claude Michéa vient de publier un nouvel essai sur « la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès », sous le titre Le complexe d’Orphée (éditions Climats). Il s’agit d’un essai où il revient à l’aide de dix questions sur les thèmes essentiels qui traversent son œuvre et, notamment, la place qu’occupe George Orwell et sa pensée dans l’élaboration de son propre discours. C’est une mise en mouvement intellectuel de la « common decency » d’Orwell confrontée aux questions et aux bouleversements qu’engendre le capitalisme libéral mondialisé aujourd’hui.

 

Invité à préciser ce qu’il entend par « anarchisme tory » (qualificatif qu’il utilise, derrière Orwell lui-même, pour qualifier l’auteur de 1984), Jean-Claude Michéa est amené également à nommer les prédécesseurs et les successeurs d’Orwell. Il est intéressant de noter la réponse de Michéa qui commence par définir en quoi d’éventuels prédécesseurs ou successeurs pourraient se retrouver avec la pensée d’Orwell. Ce nœud commun est selon le philosophe de Montpellier le suivant :

 

« Si l’on s’accorde sur ces quelques principes, il devient alors possible de dessiner les contours d’une “tradition anarchiste tory” qui engloberait effectivement tous ceux qui ont senti, d’une manière ou d’une autre, qu’aucune critique cohérente de la civilisation capitaliste moderne ne pouvait se fonder sur la vieille illusion progressiste selon laquelle toutes les valeurs morales et culturelles léguées par les générations antérieures devraient – au nom du “sens de l’histoire” ou de l’“évolution naturelle des mœurs” – être transgressées par principe. »


 

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À partir de ce socle commun, Jean-Claude Michéa (photo ci-dessus) énonce la liste de plusieurs prédécesseurs de George Orwell, avant de préciser :


« elle devrait inclure, avec plus de raison encore, le socialisme “médiéval” d’un William Morris ou l’anticapitalisme catholique d’un Chesterton – deux auteurs qu’Orwell cite assez peu, mais dont l’influence sur son œuvre me semble évidente (n’a-t-on pas dit de lui qu’il était un “Chesterton de gauche” ?). »


Cette longue citation montre, à sa manière, que Chesterton habite encore le débat politique quand celui-ci ne descend pas au niveau de la simple foire électorale mais qu’il aborde les questions essentielles de la critique de la société dans laquelle nous vivons. Michéa adosse sa réflexion sur celle d’Orwell qui plus qu’un « Chesterton de gauche » me semble être un « Chesterton sans la foi chrétienne » (il serait d’ailleurs pour le moins réducteur, par exemple, de définir Chesterton comme un « Orwell de droite », le problème étant alors posé par ce dernier qualificatif qui ne correspond pas à grand chose dans la vie de l’écrivain.)

Concernant Orwell et Chesterton, Jean-Claude Michéa avait déjà été amené à préciser dans un entretien accordé dans le numéro de décembre 2009 du Magazine littéraire certains liens entre les deux écrivains :

 

Orwell « confia un jour que, “ce dont avait besoin l’Angleterre, c’était de suivre le genre de politique prônée par le G.K.’s Weekly de Chesterton : une forme d’anticapitalisme et de “joyeuse Angleterre” agraire et médiévale. C’est à coup sûr dans ce cadre précis qu’il convient d’interpréter sa dernière volonté d’être inhumé selon le rite anglican. Il ne croyait évidemment pas en Dieu, mais il n’en pensait pas moins que “le véritable problème était de trouver un moyen de restaurer l’attitude religieuse, tout en considérant que la mort est définitive” »


 

Même si Orwell (photo ci-dessous) aurait écrit son ou l’un de ses premiers articles dans le G.K.’s Weekly de Chesterton, et même si la pensée des deux hommes peuvent se rejoindre en plusieurs endroits, des différences notables existent, comme nous l’avions déjà signalées (ICI et ). 


On se reportera aussi à la vision chestertonienne de l’homme ordinaire (trop) rapidement traitée (ICI, , et ).

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On me permettra pour terminer ce papier du jour de rappeler notre rendez-vous du mardi 11 octobre qui abordera un autre aspect de l'œuvre très riche de Chesterton : le centenaire du Père Brown. 

Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes,nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 12:39

 

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Le Figaro littéraire de ce jeudi a consacré toute une page à la nouvelle traduction chez Anne Carrière du roman de C.S. Lewis : Till We Have Faces. Une page entière, non pas seulement suscitée par la sortie médiatique d’un film – comme ce fut le cas pour les adaptations des Chroniques de Narnia –, mais parce qu’une œuvre littéraire connaît une seconde vie, à l’occasion d’une nouvelle traduction. Quand la littérature échappe à la simple mise en avant commerciale, on ne peut que s’en réjouir. Un immense merci au Figaro Littéraire et à Astrid de Larminat.

 

 

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Traduit par Marie de Prémonville, Till We Have Faces s’intitule dans cette nouvelle édition, Tant que nous n’aurons pas de visage. Il ne s’agit pas d’un livre pour enfants, comme Les Chroniques de Narnia, à peine pour adolescents (même si les éditions Anne Carrière ont prévu une édition spécifique pour ce public, cf. couverture ci-dessus), mais bien d’un mythe porteur de questions métaphysiques et notamment des rapports entre les dieux et les hommes, sans oublier la tension entre la joie possible et la liberté. Une version française de ce roman existait déjà aux éditions de L’Age d’Homme, traduit de l'anglais par M. et D. Le Péchoux, sous le beau titre : Un visage pour l’éternité. Le Livre de poche en propose également une édition petit format.

 

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Pourquoi parler, ici, de cette nouvelle traduction ? Tout simplement parce qu’il est beaucoup question de Chesterton dans la préface de François Rivière à cette édition. Très bon connaisseur de GKC, Rivière fait remarquer que C.S. Lewis et Chesterton furent marqués, l’un et l’autre, par George MacDonald, et notamment pas sa Princesse légère, récemment réédité par les éditions Raphaël. Rivière cite encore Chesterton au sujet de la littérature : « La littérature est un luxe, la fiction une nécessité ».

 

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Mais Chesterton a joué aussi un rôle plus existentiel dans la vie de Lewis, à travers son livre L’Homme éternel, et il est dommage que François Rivière n’en parle pas. Ce livre, en effet, joua un rôle décisif, propédeutique en quelque sorte, en montrant à Lewis la logique interne du christianisme, aspect à partir duquel Tolkien pourra intervenir à son tour. C.S. Lewis a magnifiquement raconté cet épisode dans Surpris par la Joie, son autobiographie spirituelle dont on trouvera d’ailleurs une traduction française aux éditions Raphaël.

Devenu à son tour chrétien, C.S. Lewis défendra  et illustrera à son tour le christianisme. Ce qui ne l’empêchera pas d’écrire ce conte métaphysique qui exprime la plainte de l’homme vers Dieu. Un livre à découvrir ou à redécouvrir à travers cette nouvelle traduction. 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 13:27

 

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Je viens de découvrir avec retard, sur le blogue de La Procure, la critique que Patrick Kéchichian a consacrée à la traduction française du William Blake de Chesterton. Publiée cette année, cette nouvelle traduction est signée Lionel Forestier, qui devient, petit à petit l’un des traducteurs contemporains de l’écrivain anglais. Ce petit livre, que nous avions signalé à sa parution, a paru dans la superbe petite collection « Le Cabinet des lettrés » chez Le Promeneur aux éditions Gallimard.

Qu’en dit Patrick Kéchichian ?

Je m’en voudrais de ne pas renvoyer vers le blogue de la Procure puisqu’il faut lire l’intégralité de cette critique. Mais je m’en voudrais aussi de ne pas en citer un court extrait, car, à propos de ce livre, Patrick Kéchichian dit quand même excellemment le principal. Comme lui, j’ai été frappé par le procédé biographique de Chesterton, qui n’est justement pas un procédé comme le souligne Kékichian, mais l’effet d’une immersion constante dans le surnaturel. Pour avoir écrit des biographies, j’imagine la tête de mon éditeur si j’avais débuté à l’instar de Chesterton l’une d’elles par « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». Et, pourtant, tout part effectivement de là. Mais n’est pas Chesterton qui veut et refaire ce qu’il a déjà fait serait la pire des trahisons.

Plutôt que de se lancer dans ce genre de mauvaise aventure, il reste préférable de lire l’écrivain Kéchichian sur l’écrivain Chesterton. L’essentiel est dit et de la meilleure façon :

 

 

« Il n’est pas donné tous les jours de lire une telle biographie. Quel bonheur d’échapper aux contraintes que s’imposent et nous imposent ordinairement les biographes ! Enfance, premières dents, amours juvéniles, adolescence difficile, montée en puissance, carrière, chute… Dès l’incipit de ce livre publié en 1910, le ton est donné, qui emporte l’adhésion, suscite la jubilation : « William Blake aurait été le premier à comprendre qu’une biographie, n’importe quelle biographie, devrait commencer par ces mots : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. ». » Chesterton, malgré les apparences, ne s’amuse pas ici à mimer le grandiose, le surnaturel, il y réside, il y respire, c’est son élément naturel. Et, miracle, pas besoin d’être un surhomme pour cela, mais simplement un honnête chrétien. Un chrétien ordinaire. Pour ce chrétien-là, dont Chesterton est la quintessence, le modèle et l’exemple, raconter une vie, c’est raconter sa légende. Et si cette légende est « dorée », c’est mieux encore – pourvu qu’elle demeure naturelle. Ce naturel détaché, d’après les pointillés, du surnaturel. »

 

Pour lire la suite, c'est ICI.

 

Au terme de cette présentation, on ne m'en voudra pas de rappeler notre rendez-vous du mardi 11 octobre prochain à l'Espace Bernanos. Pour bien organiser cette Table-Ronde, nous avons besoin de savoir si vous comptez venir ou non. Il suffit seulement de nous le dire par courrier électronique, non pas comme un engagement définitif, mais simplement pour que nous puissions évaluer le nombre de participants et nous organiser en conséquence. 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 15:32

 

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Le 14 juin 1936, Chesterton laissait au moins un orphelin : le Father Brown. Désormais, le célèbre petit détective, dont la gloire restait intacte, allait errer seul, dans un monde de plus en plus fou. Comme nous l’avons montré à plusieurs reprises, ici même sur ce blog, la presse française salua comme il se doit la disparition de l’écrivain anglais. Le journal La Croix n’était pas en reste.


Mais un mois après la disparition de l’auteur d’Hérétiques et d’Orthodoxie, le quotidien catholique revenait sur le sujet, en s’intéressant à Chesterton et au… Father Brown,  travers l’article que nous publions ci-dessous, dans le cadre de la préparation à la Table-Ronde qui se tiendra mardi 11 octobre à l’Espace Bernanos à Paris (19h00 à 21h30, entrée libre) pour le centenaire du prêtre-détective.


Vous n’avez pas encore signalé votre venue ? Rien n’est perdu. En lisant jusqu’au bout cet article, vous trouverez toutes les indications nécessaires. Mais, si vous êtes autant pressé que nous de nous signaler votre participation à cette soirée, il suffit de cliquer sur le lien suivant : amis.de.chesterton@free.fr

 

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L'auteur de cet article est un certain Jean Richard qui n'a pas poussé étrangement son travail d'investigation jusqu'en France. Il se demande, en effet, en 1936, si les enquêtes du Father Brown ont été publiées en France. Généreusement, il indique un endroit parisien (les lecteurs de province ont dû apprécier) où l'on peut se procurer les éditions… anglaises de ces histoires. Or, le premier recueil des enquêtes du Père Brown en français fut publié en 1914 aux éditions Perrin sous le titre L'Abbé Brown, puis republié en 1919 (la Première Guerre mondiale étant achevée) aux mêmes éditions sous le titre La Clairvoyance du Père Brown. Les autres recueils furent également publiés. 

On le voit, il y a beaucoup de choses à apprendre concernant ce petit prêtre-détective. C'est ce que nous vous proposons le mardi 11 octobre, avec le programme suivant : 

 

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Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes,nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 16:43

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Vous êtes nombreux à vous être déjà inscrits au colloque Chesterton qui aura lieu le mardi 11 octobre prochain à l’Espace Georges Bernanos à Paris. Certains d’entre vous viennent même de loin, de province, et nous sommes heureux de les retrouver cette année. Un grand merci également à ceux qui ont déjà répercuté l’annonce de cette rencontre autour du Father Brown, notamment le Forum catholique et le blog Americatho.

Nous aurons l’occasion ce mardi 11 octobre de revenir sur le Father Brown et son premier centenaire. Mais pour préparer cette rencontre, qui s’adresse à tous, je voudrai donner la première description que Chesterton fait de son héros dans la première histoire, intitulée « The Blue Cross » et qui fut publiée d’abord dans « The Storyteller », en septembre 1910, puis recueillie dans le premier recueil « The Innoncence of Father Brown » de 1911. Sous le titre de « La Croix bleue », cette histoire paraîtra la première fois en France en 1914 chez Perrin, dans une traduction d’Emile Cammaerts, dans un volume intitulé tout d’abord « L’Abbé Brown », puis à partir de l’édition de 1919, toujours chez Perrin, La Clairvoyance du Père Brown.

 

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Avant de voir quel portrait moral et physique dresse Chesterton du Father Brown,  rappelons le contexte du début de cette histoire. Le chef de la police parisienne, un certain Valentin, pourchasse un bandit international du nom de Flambeau. Dans le train, il voyage avec un prêtre :

« Lorsque ce dernier apparut, Valentin renonça à ses recherches et se mit à rire. Le petit prêtre personnifiait se bien les plaines de l’Est ; son visage était si rond et aussi banal qu’un pomme du Norfolk ; ses yeux étaient aussi vides que la mer du Nord. Il transportait plusieurs paquets, enveloppés de papier brun, qu’il ne parvenait pas à rassembler. Le Congrès eucharistique devait avoir fait sortir de leur retraite beaucoup de créatures aveugles et incapables, comme autant de taupes de leurs trous. Valentin était un sceptique, un sceptique sévère, comme on sait l’être en France, et ne pouvait éprouver aucune sympathie pour un prêtre. Mais il pouvait en avoir pitié, et celui-ci eût provoqué la pitié de son pire ennemi. Il avait un gros parapluie rapiécé qu’il laissait constamment tomber par terre. Il ne semblait pas distinguer la partie “aller” de son billet de la partie “retour”. Il expliqua avec une naïve simplicité, à tous ses compagnons de voyage, qu’il devait être prudent parce qu’il transportait un objet d’argent massif “avec des pierres blues” dans un de ces paquets enveloppés de papier brun. Toute la platitude des plaines de l’Essex s’alliait en lui à une pieuse candeur. Jusqu’au moment où il arriva enfin à Stratford le petit prêtre ne cessa de divertir son compagnon de voyage. »

Le contraste entre ce portrait d’un homme ordinaire et sa réussite dans les enquêtes est au cœur du succès de cette série du Father Brown. En ayant en tête ce portrait, nous fêtrons avec joie, le mardi 11 octobre, le centenaire du Father Brown.

 

 

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Permettez-moi simplement de redire ici les aspects pratiques : 

 

Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes,nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 14:29

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Serons-nous au moins cent le mardi 11 octobre prochain pour fêter dignement l’anniversaire du Father Brown de Chesterton ?

 

 

Ce n’est effectivement pas tous les jours que l’on a cent ans et il est rare, dans le petit monde de la fiction, qu’un personnage traverse le temps et les époques. 

 

Le personnage du Father Brown apparaît la toute première fois en 1910 et le premier recueil est publié en 1911. Alors qu’il n’est pas encore catholique (romain), Chesterton choisit de faire du héros qu’il a créé pour illustrer une histoire populaire, un prêtre catholique fidèle à Rome, dans un pays dont la religion officielle est l’anglicanisme. Jouant sur les paradoxes, il fait presque de son héros un anti-héros. Le Father Brown est un petit homme, sans presque aucun signe extérieur qui le caractérise sauf le vêtement – usé – qui signale un clerc. Dans la première histoire parue, La Croix bleue, il le décrit en ces termes : « Son visage était aussi rond et banal qu'une pomme du Norfolk, ses yeux étaient aussi vides que la mer du Nord. » L’auteur ira même jusqu’à parler de lui comme d’une « quenelle authentique du Suffolk ».

 

Personnellement, je n’ai jamais mangé de quenelles du Suffolk. Je n’en ai même jamais vu. En revanche, je sais que je ne prendrais pas forcément cette comparaison pour le plus agréable des compliments. Chesterton en est d’ailleurs tellement conscient que lorsqu’il évoque le véritable prêtre qui lui a servi de modèle pour son héros de papier, il multiplie les précautions oratoires :

 

 

« J’empruntais quelques-unes des sérieuses qualités d’intelligence à mon ami le père John O’Connor, de Bradford, lequel ne répond  rien au portrait du père Brown dans son apparence extérieure. Le père John n’est nullement négligé, mais au contraire, net ; il n’est pas balourd, mais au contraire, délicat à l’extrême, et adroit, et non seulement il est amusant, et amusé, mais il a réellement l’air d’être l’un et l’autre. C’est un Irlandais sensible, à l’esprit prompt, ayant cette ironie profonde et même un peu d’irritabilité que les gens de sa race tiennent toujours en réserve. »

 

 

En voyant à l’envers, selon la méthode chestertonienne, ce portrait du Father O’Connor, on aura celui du Father Brown…

 

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Cent ans après donc, il est toujours là et toujours égale à lui-même. Pour en parler, deux éminents spécialistes de l’œuvre de G.K. Chesterton ont accepté de traverser l’Atlantique. Reconnus mondialement pour leur connaissance de cet univers si particulier, le père Boyd et Dermot Quinn nous offriront le fruit de leurs recherches dans une approche de qualité universitaire mais d’une grande accessibilité. Le premier parlera des enquêtes du père Brown comme parabole et, le second, donnera la signification de ces histoires, si riches et si variées. 

 

Côté français, nous avons privilégié cette année l’Association des Amis de Chesterton. Même si elle n’a pas atteint (encore) tous ces objectifs (d'où son silence de ces derniers mois), les travaux qu’elle a continué de mener lui donneront l’occasion d’intervenir ce soir-là sur cette thématique du Father Brown.

 

Pour la première fois, notre secrétaire général, Daniel Hamiche, évoquera le fruit de ses recherches sur la personne et l'identité même du Père Brown et révélera bien des surprises. Si vous n’avez jamais entendu parler Daniel Hamiche, c’est l’occasion. Il partage avec Chesterton l’humour et la facétie qui dévoile toujours des sujets sérieux. De son côté, Philippe Maxence évoquera l’accueil de Chesterton en France et montrera comment le prêtre-détective fut perçu par l’édition et le public français. Un grand moment sera cette année accordaient aux échanges pour que le public apporte lui aussi sa contribution et, pourquoi pas, ses lumières.  

 

 

Rendez-vous donc le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare ou Havre-Caumartin) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

 

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes, nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir. Si vous préférez, vous pouvez nous laisser un mot au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72. 

 

Nous vous attendons avec impatience le mardi 11 octobre prochain !

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 11:22

Plusieurs amis de Chesterton nous ont signalés un problème avec notre adresse de messagerie pour l’inscription au prochain colloque Chesterton pour le centenaire du Father Brown.

Nous vous présentons toutes nos excuses pour cette difficulté. Elle est désormais réglée.

N’hésitez pas à vous inscrire (en fait, il s’agit d’indiquer que l’on pense venir, sans engagement formel, mais cela nous aide pour l’organisation), en nous indiquant votre venue sur notre bonne adresse de courrier électronique (amis.de.chesterton@free.fr) ou en nous appelant au numéro de téléphone suivant : 01 53 68 99 72 (l’après-midi). 

 

A bientôt.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 08:07

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Depuis cent ans, le petit prêtre-détective créé par l’imagination débordante de G.K. Chesterton ne cesse d’enchanter les lecteurs. À l’heure de la police scientifique, des meurtres en série, des crimes les plus noirs et les plus sophistiqués, le Father Brown séduit des lecteurs toujours plus nombreux. Rééditées en un volume chez Omnibus, les enquêtes du Père Brown ont traversé le temps au point que l’on fête en cette année le centenaire du premier volume paru en Angleterre sous le titre The Innocence of Father Brown.

Cent ans après son entrée dans la vie, The Chesterton Institute et l’Association des Amis de Chesterton vous invitent à venir souffler les bougies du gâteau d’anniversaire aux cent bougies lors d’une soirée uniquement consacrée à célébrer ce petit prêtre qui fut critiqué par Orwell et loué par Gramsci.

Rendez-vous le mardi 11 octobre à l’auditorium Saint-Matthias de l’Espace Georges Bernanos (4, rue du Havre – 75009 Paris – Métro Saint-Lazare) de 19h00 à 21h30.

Grâce à l’amabilité et à la collaboration de l’Espace Bernanos l’entrée est gratuite.

Même si cette année, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous vous informons plus tardivement que les années précédentes, nous vous serions obligés de nous indiquer à l’adresse de l’association des Amis de Chesterton (amis.de.chesterton@free.fr) si vous pensez venir.

 

Alors, viendrez-vous voir à la rencontre de ce personnage unique en son genre ? 

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